Le joli mois de MAI :


…Les fêtes du mois de Mai à Janas et au vallon de Moulières, Notre Dame de bonne garde du Mai, la bénédiction du terroir, la procession, la bénédiction de la mer, la foire de Mai, les marchands de mirlitons, la fontaine de Janas, « le rendez-vous de toute la jeunesse des villages et des villes voisines pendant le mois de Mai »…


Les « Faoucades » :

Elles relevaient de la tradition du pique-nique. 
Tout le monde n’avait pas de cabanon pour se réunir les jours de fêtes ou de repos. 
Dès la belle saison, familles et amis partaient pour la journée. 
On s’installait au bord d’une plage ou dans une pinède. 
C’était généralement
le traditionnel pèlerinage du « Mai »* qui donnait le signal des faoucades. 
Les enfants jouaient, les parents devisaient de chose et d’autre, parfois les faoucades se réunissaient, l’ambiance était à la fête, à la convivialité.
Quand on passait la journée au bord de la mer, on assistait à
la pêche aux « eisaougues »*, ces longs filets que les pêcheurs tiraient depuis le rivage aux Mouissèques, au Manteau ou à Balaguier. Les hommes « donnaient la main » aux professionnels et une friture était leur récompense, ce qui améliorait l’ordinaire souvent frugal de ces familles. 


LE FILET DU PECHEUR n°88


……………………………………………………………………………………………………..« Et puis on se régalait en fantastiques ripailles de charcuteries faites à la maison – en ces temps-là, toutes les bastides avaient leur porcherie – d’omelettes d’échalote préparées la veille par la grand-mère, de ces pommes de terre nouvelles à l’huile d’olive, agrémentées de filets d’anchois, quand ce n’était pas de la morue frite – de la vraie morue ! – dont on se léchait les doigts. Le tout était arrosé d’un de ces vins clairets de nos coteaux, fait dans la cave fraîche de la maison, par le père ou le grand-père habile vigneron.
Pendant que les anciens, un peu pompettes, dodelinaient de la tête en somnolant à l’ombre des pins, bras croisés derrière la nuque, canotier rabattu sur les yeux ou mouchoir posé sur le visage, les jeunes s’amusaient, se déguisaient, chantaient et dansaient. Quelques jeunes gens un peu hardis entraînaient des jeunes filles vers les buissons d’où sortaient ensuite des petits rires étouffés, à l’écart de la vigilance maternelle.
Jusqu’à l’heure vespérale, les flonflons du bal populaire se répandaient dans la forêt, au rythme des mazurkas, des polkas, des scottishs et, bien sûr, de la valse dont s’enivraient les couples.
Le soir tombait bien vite, et il fallait rassembler grands et petits. Puis les faoucado reprenaient le chemin de la maison. »


Marius AUTRAN
Sur jcautran.free.fr

Janas, c’est une immense forêt de pins surnommée par un plaisant « café et restaurant à mille colonnes », où tous les jours du mois de mai des milliers de visiteurs se trouvent réunis en descendant de l’hermitage de Notre-Dame-de-la Garde, où les a appelés le désir d’acquitter un vœu. Après l’heure des festins (dei faoucados), sur une nappe de gazon, quand l’estomac a réparé les forces et que le bon vin de La Malgue a réchauffé les cœurs, alors commencent les chants, les danses et les jeux; la joie la plus franche, la gaité la plus expansive animent et couronnent, au son de divers instruments, ces belles fêtes champètres qui laissent dans le souvenir de douces impressions.

Le Propagateur de la Méditerranée et du Var: revue mensuelle …1861

Sur Fb :

-« …pendant les fêtes du mai, mes grands-parents paternels installaient des tables montées sur tréteaux à Janas où ils tenaient un stand de « cuisine maison « .
… mes grands-parents, Olga et Jean, qui tenaient le Grand Hôtel du Var sur la Place de la Lune – sur la photo, ils posent devant l’entrée de l’hôtel… Ils montaient un chapiteau avec tables et chaises. Dans la mesure où mes grands-parents tenaient l’hôtel sur la place de la Lune, ils montaient s’installer au Mai pour les fêtes avec toute la batterie de cuisine. Mon grand père travaillait (en plus de l’hôtel) aux chantiers (FCM), il était « Frappeur à la masse ». (Il y avait aussi les arrières grands-parents pour aider à l’hôtel, de mémoire ce sont eux qui avaient créé l’hôtel). Son fils mon père s’appelle Fernand Bracco, il a fait toute sa carrière aux chantiers. Son surnom, c’était Nanan, tout le monde le connaissait… »

Cathy B.

-« Le Grand Hôtel du Var est devenu bien plus tard l’hôtel brasserie des Chantiers. 

Ma famille paternelle habitait l’impasse Noël Verlaque. Moi, toute jeune, je me souviens très bien de la fête foraine en été sur la Place de la Lune. C’était plein de manège et de stands de jeux. Je confirme, c’était bien, une autre époque ».

Une vue sur la rade à partir de Notre Dame de Bonne-Garde…

Notre-Dame-de-Bonne-Garde

Au mois de mai de l’an 1625, une belle journée ensoleillée fut soudain troublée par l’accumulation de nuées épaisses suivie d’un orage d’une violence exceptionnelle. Au milieu de cette tourmente, exposée aux quatre vents, la tour des guetteurs sembla bien fragile, surtout quand la foudre la frappa de plein fouet.

Le refuge s’enflamma immédiatement, mais les guetteurs s’en sortirent indemnes. Ils s’enfuirent, affolés sous la pluie diluvienne, mais se convainquirent que seul un miracle leur avait permis d’en réchapper.
Ces veilleurs appartenaient à l’ordre des Pénitents Gris appelés aussi Frères Bourras, car ils portaient une longue robe de bure grise pour suivre les offices.
La population fut rassemblée par le prieur pour l’informer que la Vierge Marie, seule capable de réaliser un tel miracle, devait être remerciée.
Il fut alors décidé de se rendre sur les lieux mêmes et d’y planter une croix que les Pénitents Gris se proposèrent de porter sur leur dos, pieds nus par les chemins rocailleux.
On estima ensuite ce témoignage de reconnaissance insuffisant et on pensa qu’il fallait édifier un véritable sanctuaire.
Les veilleurs de Sicié, érigèrent, sur la montagne, en présence des consuls, du clergé, des confréries et de tout un peuple, une grande croix de bois, témoignage de reconnaissance de Six- Fours. 
Quelques années plus tard, avec les offrandes recueillies à cet effet et avec le concours de la communauté de Six- Fours, ils firent bâtir une petite chapelle, monument plus durable, qui fut placée sous le vocable de Notre-Dame-de- Bonne-Garde. Ce premier édifice (entièrement situé en territoire six- fournais) fut considérablement agrandi vers 1633 par les soins de la même association des Pénitents gris.
C’est le sanctuaire que nous voyons encore aujourd’hui, celui de la Vierge protectrice des marins, des navigateurs, des terriens et de tous ceux qui lui confient leurs peines et leurs espoirs, la grande médiatrice auprès de Dieu.

Depuis la création du sanctuaire de Notre-Dame-de-Bonne-Garde, au début du XVIIe siècle, de nombreux pèlerinages ont donc eu lieu, plus particulièrement durant le mois de mai (le mois de Marie, pour l’Église catholique).

Les pèlerins allaient pieusement implorer la Bonne Mère, assaillis qu’ils étaient par les soucis et les dangers permanents. A ces époques, les épidémies de peste, de choléra, de variole, les disettes, les violences, les pillages, causaient dans la population de terribles ravages. 

« Au pied de la chapelle le précipice est vertigineux. On plonge à pic et parfois en encorbellement sur la mer. La paroi est très belle… C’est un spectacle désordonné, une fantaisie grandiose… ».

George Sand sur Notre Dame de Bonne Garde.

http://www.laseyneen1900.fr/2021/05/10/notre-dame-du-mai/*

3 comments

  1. Le peintre est : François Etienne Victor Clinchamp 1797-1880 aussi présent à la Chapelle Saint-Louis Saint-Mandrier, à la Cathédrale Notre-Dame-de-Seds Toulon, à Notre Dame de Bonne Garde La Seyne-sur-Mer

    1. Merci de cette précision. Cela concerne-t-il le tableau de gauche à l’intérieur de la chapelle de ND du Mai (la procession), dont j’ai mis la photo sur l’article « Pèlerinage » ?

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