Propriétaires de vastes terrains agricoles situés entre la route d’Ollioules et l’hôpital, ils recevaient la vidange excrémentielle que l’on y épandait chaque jour. Les émanations qui se mêlaient à celles de leurs porcheries n’avaient pas fait de ce quartier un endroit où l’on aimait flâner. D’où l’expression « Sènté Gamèou » qui signifie « ça sent Gamel » ((=ça pue) énoncée à chaque fois qu’une odeur nauséabonde s’élevait quelque part. C’était devenu systématique. 

Ps: la terre (le peu qu’il en reste) y est toujours étonnamment fertile.

Les éleveurs de cochons 

Plusieurs familles Gamel, probablement apparentées sont identifiées fin XIXe début XXe sur « la grande terre de Saint-Jean », c.à.d le quartier Saint Jean ou quartier Daniel selon les époques (ex quartier de Vallon-ligne en 1876) qui deviendra le « Camp le Laurent », domiciliées Maison Gamel puis campagne Gamel, quasiment tous agriculteurs ou jardiniers. Dans la famille de Jeanne 1894 un bijou de famille est arrivé jusqu’à nous, témoignage de l’activité principale des anciens, Marius et son frère en l’occurrence qui élevaient des cochons.

Marius Gamel dont l’exploitation fut frappée par une épidémie porcine dut se reconvertir dans la mytiliculture au Lazaret…

Fortuné Gamel (1856-1938)

Fortuné, l’entrepreneur de nettoiement chargé de la vidange, du balayage et de l’arrosage de la ville et des quartiers, déjà charretier à 19 ans, avec qui la ville passait contrat tous les cinq ans, descend lui d’une lignée de cultivateurs de Bandol, fils de Marius, petit-fils de Joseph, l’ancêtre recensé étant un Antoine Gamel 1686-1766 laboureur…

1905 : Le conseil municipal a reconduit l’attribution du balayage à M. Fortuné Gamel. Dans ce temps là, chaque manquement à ses devoirs de nettoyage des rues était sanctionné par une forte amende, une menace de retrait de la mission au citoyen Gamel, et faisait l’objet d’un article dans la presse locale…(vendredi 14 Avril 1905 vote au conseil municipal). Idem en 1909 pour encore 5 ans, etc…

28 avril 1895

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Article sur GénéProvence tiré des quotidiens Le Petit Var et La République du Var

20 mars 1890

Ce personnage, Joseph Francois fortuné Gamel (1856-1938) est souvent cité dans la presse locale, principalement pour des négligences dans le service et l’inobservation du cahier des charges (défaut de ramassage d’ordures dans un quartier, oubli de nettoyage de ponceaux, etc) ou bien pour des accidents de tombereau dont le cheval s’était emballé. « Le Petit Var » organe de presse de l’opposition locale ne manquera pas d’épingler le maire Henri Pétin le 17 septembre 1905 pour un repas au Brusc en compagnie de l’entrepreneur pour cette bombance « à tout casser » avec force champagne et bombe glacée pour Dieu sait quels petits arrangements entre amis…

Bombance !

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Sources

Archives départementales du Var

Bijou de famille Gamel

GénéProvence

Le Petit Var

La République du Var

http://jcautran.free.fr/oeuvres/tome7/chaulane.html#7

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