Henri Pétin : Un maire (de 1904 à 1909) qui recueille toute ma sympathie et ma compassion tellement sa personnalité et les évènements qu’il a du traverser me paraissent hors du commun !

Une vie courte (il meurt à 41 ans de la typhoïde) pour cet artiste poète, auteur de théâtre et de chansons, « élu à la faveur d’une coalition clérico nationaliste » selon ses contradicteurs , dans cette période extrêmement troublée par un anticléricalisme forcené, avec de plus l’affaire Dreyfus, des clivages politiques majeurs, des bouleversements sociaux énormes (les mouvements des mineurs qui déboucheront sur l’obligation d’un repos hebdomadaire dominical), l’expansion sur site des F&C freinée par l’opposition locale qui lui reprochera d’être un de leurs agents et même d’avoir l’oreille du Président de la république (pourtant républicain radical anticlérical) pour décrocher seul de nouvelles commandes aux chantiers (!!), dont la construction du Voltaire*. De plus héritant d’un budget déficitaire du fait d’un chômage massif lié au manque de commandes de nouveaux navires, il dut réduire les dépenses (dont les subventions de la Philarmonique seynoise) et augmenter les impôts, ce qui n’arrangea pas sa popularité bien sûr…

Henri Pétin connut la naissance de l’Olympique Seynois, fragmentation de l’U.S.S, dont une émanation toulonnaise conduite par Victor Marquet, donnera naissance au RCT, la mort de Michel Pacha, la mise en place de l’atelier des turbines, futur atelier mécanique, etc, etc…

Une mandature exceptionnelle, historique donc, touchante à mes yeux…

Une mandature éprouvante, celle d’Henri Pétin, maire de La Seyne-sur-Mer de 1904 à 1909, conseiller général, député du Var de 1909 à 1910, siégeant au groupe radical-socialiste.

Jaurès se montrera particulièrement sévère à son égard et tout autant envers les socialistes indépendants car élu avec l’étiquette radicale-socialiste, alors qu’il est présenté par L’Humanité comme « nationaliste et clemenciste »

 

« Né le 16 avril 1870 à Paris et décédé le 20 janvier 1911 à La Seyne-sur-Mer (Var). Auteur de théâtre et de chansons sous le pseudonyme d’Henri de Mamers, il est aussi à la tête d’une maison de commerce en métaux à La Seyne-sur-Mer et se lance dans la construction navale.

Élu le 1er mai 1904 par son conseil municipal, (voir l’article sur son élection*)succédant à Julien Belfort,(un retraité de la Marine, maire de 1900 à 1904) sa légitimité est immédiatement contestée devant le conseil de préfecture* par deux électeurs de la commune qui l’accusent d’avoir acheté les votes de certains ouvriers influencés par la hiérarchie des Forges et Chantiers (dont lui-même avait été un employé), d’avoir été soutenu par le clergé qui offrait à des parents en échange de leurs suffrages la gratuité de la première communion de leur progéniture, et comble de malhonnêteté ses affiches électorales promettaient du travail et la prospérité des Chantiers au lieu de la continuité de la misère en cas d’élection du bloc des gauches…L’audience eut lieu le 16 juin 1904 à l’Hôtel de la Préfecture, sans remise en cause de la validité du scrutin…

https://www.archives.la-seyne.fr/informations-pratiques/actualites/focus-historique/quand-lelection-dun-maire-vire-au-roman-policier-*

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Un magnifique discours intemporel…écrit par Virgil Poggio son futur secrétaire général adjoint (1919) à qui cet exemplaire est dédicacé.

*En fait il se représente en 1908, est réélu et démissionnera en 1909. (Jean-Claude Autran)

Les maire suivants seront Jean Armand pharmacien puis Jules Juès un commerçant.

Sa première épouse Marie Josephine « Marcelline » Boyer meurt en 1905 à Donicarde à l’âge de 37 ans, « piquée par une mouche », atteinte de la maladie du charbon, une maladie bactérienne contre laquelle aucun antibiotique n’existait à l’époque. De leurs trois fils deux meurent prématurément, l’un à 10 ans, l’autre à 21 ans (le troisième à 52 ans).

1906 sera une année éprouvante dans le mandat de ce jeune maire de 36 ans (qui décèdera 4 ans plus tard de la typhoide).

Les clivages politiques sont majeurs.  M. Armand Fallières (sénateur du groupe de la gauche démocratique) élu de justesse, succède à Monsieur Emile Loubet à la présidence de la République.

On est en pleine chasse aux sorcières, « La Séparation » (des Eglises et de l’Etat) étant le sujet de société brûlant (toute ressemblance…), 25 années d’affrontement violent opposant deux conceptions radicalement différentes, les cléricafards contre les laïcards, qui aboutirent à cette fameuse loi de décembre 1905 qui ne mit d’ailleurs pas immédiatement fin aux polémiques puisque de 1905 à 1906 pas un seul jour sans que la question ne fasse la une de nos quotidiens ! Avec bien sûr l’affaire Dreyfus qui entraina un véritable bouleversement de la société française profondément et durablement divisée 12 années durant. 1906 sera l’année de la Réhabilitation. 

Un an après la promulgation de cette loi d’apaisement (« L’Etat laïque n’est pas antireligieux mais areligieux » selon Clemenceau), on connut même cette situation ubuesque où le prêtre devait souscrire une déclaration préalable avant chaque cérémonie, comme ici à La Seyne en décembre 1906 où, à 6h du matin, un PV fut dressé par le commissaire de police au curé contrevenant à la loi de 1881 car n’ayant pas sollicité une autorisation écrite pour cette messe de sortie de deuil, l’anticléricalisme militant étant alors particulièrement vivace dans la région. 

1906

Au niveau national le délit de messe ne fut quand même pas institué mais ce n’est qu’en mars 1907 que cette obligation de déclaration préalable fut abolie. 

Par contre sur le terrain de l’instruction publique, il fallut attendre 1914 pour que l’Union Sacrée permette d’atténuer les tensions sur le sujet de l’ école laïque et de l’école libre…

Une réflexion d’un lecteur Fb :

La Provence est depuis longtemps terre de mécréants. Mon père me racontait qu’avant la guerre dans les villages du Var, les libres-penseurs mangeaient la daube le Vendredi saint sur la place de l’église pour narguer « li capelan » et « li minjo Boun Diou ». Et, dans les années 50, on considérait que faire la Crèche vous classait aussi dans les « minjo Boun Diou ». Mais c’était un peu une ambiance Don Camillo et Peppone. Les Provençaux aiment leurs prêtres gourmands, leurs moines alcooliques et leurs santons. Et l’aïoli du vendredi n’est jamais une pénitence ! (J-C P.)

Comme Henri Pétin le déclara : « en conseil municipal, à propos de becs de gaz ou de fontaines la moitié de la salle entonne l’Internationale pendant que l’autre moitié lui répond par « Esprit saint descendez en nous ».(1906)

Mars 1906 : Catastrophe à la mine de Courrières 1000 morts ! Un grand mouvement de solidarité s’ensuivit.

http://www.laseyneen1900.fr/2021/04/23/la-catastrophe-de-courrieres/*

Avril 1906 : A l’Eden*, une grande fête est donnée au profit des familles des victimes. Un à-propos en vers dont Monsieur le maire est l’auteur est déclamé par M. Marc Soland et Mme Gentès professeur de diction, « Les mineurs ».

Un premier mai 1906 houleux :

Mai 1906 : Le croiseur « L’amiral Makaroff » destiné à la marine russe est mis à l’eau (le 9 mai). 

http://www.laseyneen1900.fr/2020/08/01/lamiral-makaroff/*

Le même mois le maire fait voter une augmentation sur les taxes d’octroi de la paille, du foin et du grain, taxes qui frappent directement les paysans. (amers reproches de l’opposition).

Cinquantième anniversaire de l’existence des forges et chantiers le 21 Mai : A cette occasion tous les ouvriers ont leur journée payée double, même ceux qui sont en congé provisoire pour manque de travail.

Juin 1906 : Un projet de vente de terrains communaux bordant la place Noël Verlaque est dévoilé au conseil municipal; On se demande si le maire ne serait pas « un agent de la Société des Forges et Chantiers (le futur probable acquéreur évidemment) au lieu d’être le magistrat soucieux des intérêts qui lui sont confiés », devant favoriser les intérêts des F&C bien sûr mais aussi sauvegarder ceux de la commune et ses habitants, son patrimoine communal chaque fois qu’il est possible de le faire, « mais le maire veut faire argent de tout » (dixit Jules Juès, rue Carvin, 8 du Petit Var, journal républicain socialiste de Monsieur Dutasta). C’est l’affaire du terrain de la Chapelle des Morts…

La création d’un nouvel hôtel des Postes est décidée mais là aussi l’opposition en critique le financement.

Juillet 1906 : Par la loi du 13 juillet 1906, Dreyfus est réintégré partiellement dans l’armée, au grade de chef d’escadron (commandant).

C’est le moment choisi par l’opposition locale pour se regrouper en une force commune, une organisation dénommée bloc démocratique seynois, appelant tous les citoyens anticléricaux et anti nationalistes « à un moment où le parti clérical relève la tête, où la bienveillance coupable d’un maire lié au parti de la calotte permet au curé de  processionner dans les rues de la ville »…

« Sarto 1er (Pie X) cherche la guerre mais les anticléricaux ne craignent pas les canons de l’Eglise »…

La retraite aux flambeaux ressemble à une déroute. Aucune commande en cours. Un grand nombre d’ouvriers ont été « mis en promenade » : c’est la misère en perspective.

Henri Pétin contacte par télégramme le président du conseil des ministres chef du gouvernement et ministre de l’intérieur Georges Clemenceau (républicain radical, dreyfusard de la première heure, anticlérical prônant la séparation des églises et de l’État) et le député du Var Louis Martin (gauche républicaine) pour solliciter la commande d’un cuirassé.  (« une mise en demeure » raillent les opposants qui n’appréciaient pas que le maire « élu à la faveur d’une coalition clérico nationaliste » se vante d’avoir l’oreille du Président )

(Bien que siégeant toujours à l’extrême gauche, Clemenceau (« le briseur de grèves » quand même) incarnait une voie médiane entre le socialisme émergeant et l’opportunisme, les républicains s’étant scindés entre radicaux et  opportunistes ).

Voilà-t-y pas que « La république des curés » (Le journal La république du Var) soutient le projet de l’ouverture d’un boulevard (« tant pis pour les dettes criardes ») du littoral « dont on se passerait sans peine »…

Un groupe de lecteurs de La République du Var
« Objectif Collections 1 » Photos d’Henri Sébastien (Collections de la Ville de La Seyne sur Mer) 1895-1900. Expo Fort Napoléon 2019.

Septembre 1906 : Le terrain « de la chapelle des morts »* est enfin vendu aux chantiers seynois le 6 septembre 1906.

http://www.laseyneen1900.fr/2021/05/08/la-vente-du-terrain-de-la-chapelle-des-morts/*

Immédiatement commencés, les travaux de creusement mirent à jour « une certaine quantité d’ossements humains » qui seront transférés au cimetière.

http://www.laseyneen1900.fr/2020/10/06/la-chapelle-des-morts/*

Octobre 1906 :  Suite au banquet de Draguignan (un banquet multicolore toutes les nuances réunies depuis le rouge écarlate des socialistes jusqu’au rose douteux des nationalistes = l’edilité seynoise ), une tournée faite par Clemenceau sénateur du Var dans son département (« les cléricaux diraient son diocèse ») pendant lequel le maire a obtenu la promesse d’une entrevue à Paris avec le ministre afin de décrocher la commande d’un cuirassé de 18 000 tonnes, une délégation ouvrière formée à la hâte insiste pour accompagner celui-ci pour qu’il demande à Clemenceau d’intercéder auprès du ministre de la Marine afin que celui-ci ordonne d’urgence la construction de l’un des cuirassés réservés à l’industrie, car les ouvriers seynois « ayant travaillé trop vite à l’achèvement des cuirassés Justice et Patrie » ne devaient pas être pénalisés  car ils auraient alors été « les artisans de leur propre chômage ».

L’opposition craignait que le maire crédité de « républicanisme mitigé de nationalisme » ne se vît confier le portefeuille du ministère de la Marine formant alors un bloc : les cléricaux, les nationalistes, et la direction des forges et chantiers. 

Elle jubila qu’il n’en fut rien, soulagée car connaissant les bonnes relations qu’Henri Pétin avait avec Clemenceau. « C’était bien là la preuve de son incompétence et de sa médiocrité en tant qu’administrateur ». Bien sûr les frais de voyage de M. Pétin à Paris qui n’en revint qu’avec des promesses furent décortiqués et vivement critiqués par …l’opposition qui jugeait ces aller-retour bien trop fréquents.

Novembre 1906 : Décès de Saturnin Fabre ancien maire de La Seyne, ancien conseiller général, « la fatalité n’ayant pas voulu qu’il assiste au couronnement de ses oeuvres les plus chères, l’embellissement de la ville d’Annecy et le chemin de fer du Mont-blanc ». Obsèques solennelles au cimetière seynois le dimanche 18 novembre.

Mariage du Maire le 19 novembre 1906 avec Marie Jeanne Villecroze. (Précédent mariage avec Marie Josephine Marcelline Boyer en 1892 avec laquelle il eut un fils Charles Maxime Lucien en 1893, domicile 47 av. Gambetta)

Gigantesque incendie aux Forges et Chantiers (un million de dégâts)

Décembre 1906 : Un groupe de jeunes viennent de former une société de sport athlétique dont le principal sport sera le foot-ball rugby. Cette société s’est donnée le nom d’ « Olympique Seynois ».

http://www.laseyneen1900.fr/2021/01/23/le-rugby-seynois/

Confirmation de la commande de l’un des six cuirassés programmés par les chambres. Il s’appellera le Voltaire. Il sera mis à l’eau le 16 janvier 1909.

Satisfaction (amère) de l’opposition suite à l’obtention par la direction des forges (jugée cléricale comme le gouvernement de la France) de cette commande et bien sûr déclarations victorieuses a posteriori sur le rôle dont elle s’en attribue une partie…

Dans la foulée la compagnie Paquet passe commande d’un paquebot de 116m, « ce qui va donner un regain de vie à notre grande ruche de travailleurs ».

La majorité pérore qu’un cuirassé soit construit par « des cléricaux ». (Bisque !Bisque ! Rage !)

L’année 1907 commence bien…

http://www.laseyneen1900.fr/2020/11/20/le-lancement-du-voltaire-n1006/*

Janvier 1907 : Mort de Michel Pacha le 6 janvier. Obsèques le 9 à midi à Sanary.

http://www.laseyneen1900.fr/2020/08/06/les-obseques-de-michel-pacha/*

17 janvier 1907 mise en place des piliers de l’atelier des turbines (futur atelier mécanique), charpente construite par Le Creusot.

Il y eut d’autres sujets brûlants dans l’année 1906 :

Le projet de création d’un sanatorium dans les bois de Janas, à la fois pour les militaires, mais aussi pour les ouvriers tuberculeux des chantiers navals (budget refusé par le ministère de la guerre).

Le projet de l’établissement d’un dépôt d’os frais provenant des abattoirs de Toulon et d’un échaudoir pour l’extraction des graisses contenues dans les os au quartier des Moulières (refusé).

Avril 1908 : Naissance de Lucienne Elise Céline Pétin

11 mai 1909

20 janvier 1911 : décès d’Henri Pétin à l’âge de 41 ans

Cimetière de La Seyne

Biographie d’Henry Pétin selon le Dictionnaire national des contemporains (Volume supplément) (Auteur : Curinier, C.E)

PÉTIN (Henry-Charles) Homme politique, industriel, homme de lettres, né à Paris le 16 avril 1870. 

Il fit de fortes études à l’école Colbert à Paris; puis, après son service militaire, il débuta dans le journalisme, où il se fît assez vite un nom et, sous le pseudonyme de Henri de Mamers, il travailla pour le théâtre. 

Sans parler de nombreuses chansonnettes, dont certaines eurent leur heure de grande popularité, M. Henri Pétin donna, à Paris et en province, des vaudevilles dont il convient de souligner l’esprit très pétillant de verve et la lucidité de l’intrigue. Seul, ou en collaboration, il composa également des revues de fin d’année en lesquelles on retrouve les mêmes qualités brillantes. 

Concurremment avec ces productions sous le pseudonyme de Henry de .Mamers, M. Pétin donna également quelques actes et un à propos en vers sous son nom. Déjà, cependant, M. Pétin était entré dans le mouvement industriel, où il conquit ensuite une place de tout premier ordre. Habitant à la Seyne-sur-Mer (Var), il fut attaché au secrétariat d’une grande société de constructions navales; puis il s’établit pour son propre compte en 1900, créant une maison similaire dont la prospérité alla chaque jour grandissant. La place qu’il prit très vite à la Seyne le fit nommer maire de cette ville en 1904. II fut réélu à ce poste en 1908. Lorsque M. Louis Martin, député de la 2′ circonscription de Toulon, fut nommé sénateur en 1909, M, Henri Pétin posa sa candidature au siège qu’il laissait vacant et fut élu député le 7 mai de cette année, par 8. 500 voix contre 5. 826 à M. Renaudel. 

Attaché au parti radical socialiste, il prit part à plusieurs discussions importantes à la Chambre, apportant toujours à son parti l’appoint d’une parole claire, d’un esprit ferme et parfaitement documenté, surtout quant aux questions industrielles et maritimes. Au renouvellement de 1910, Henry Pétin ne brigua pas le renouvellement de son mandat. Il est décédé le 20 janvier 1911.

Sources

Presse quotidienne locale 1906 (Le Petit Var Le Petit Provençal et La République du Var) et nationale (Le Figaro)

Oeuvres tome 12 de Jean Jaurès

Manuscrit Besson 1906/1907.

Wikipedia

Jean-Claude Autran (commentaire infra)

Photo d’Henri Sébastien (Collections de la Ville de La Seyne sur Mer)

Archives familiales seynoises

archives.la-seyne.fr

Dictionnaire national des contemporains (Volume supplément) (Auteur : Curinier, C.E)

Mise en forme PdP pour La Seyne en 1900.

26 comments

  1. Je ne peux écrire hélas très longtemps en ce moment, mais je ne peux m ’empêcher de souligner à nouveau au » passant qui passe » la qualité de toutes ces recherches et mises en forme….
    J ‘ai souri à cette anecdote de ce malheureux Abbé Eyriès Marius, à qui l ‘on dressait un PV pour absence « d’autorisation écrite » : l ‘ancêtre des  » attestations ? Comme quoi certaines pratiques perdurent par delà le temps, même si « comparaison n ‘est pas raison »….
    Je note par ailleurs que ce « brave » Abbé habitait « boulevard du 4 Septembre  » ….. En savait – il l ‘origine dans ces années confuses, mais si riches d’évènements et d’histoire ? ….
    Alors que du bonheur de redécouvrir ainsi ma ville, et comme l ‘ avait souligné « celui » qui était venu chanter sur cette fameuse barge sur le port , il y a très longtemps : 24000 merci Philippe !!!
    Laurent : clin d’oeil

    1. Attendez! Je n’ai pas encore rendu ma copie! J’ai presque fini cette année 1906 vécue par ce brave maire poète qui mourut prématurément 4 ans plus tard. Qu’est-ce qu’il a du en baver de la part de l’opposition locale! et combien l’opinion publique était divisée ! Merci de me lire, j’essaie de rester ludique sans toujours y arriver…Bien le bonjour à Adriano !

  2. Après le pharmacien Armand, le maire n’est pas Jean Juès et non Jules Juès ?

    Bravo pour ces articles que je lis avec beaucoup de plaisir !

    1. Effectivement le maire dont l’avenue porte le nom c’est bien Jean Juès. j’ai supposé qu’il se nommait Jules Jean ou l’inverse car le journaliste le plus virulent contre Henri Pétin c’était « J.Juès commerçant rue Carvin,8 » écrit une seule fois « Jules Juès », et je pensais qu’il s’agissait du même mais en vérifiant chez Autran Jean en 1901 habitait quartier des plaines…Donc à vérifier…Merci de me lire. Je n’ai pas eu le retour de mon envoi de ce matin.Avez-vous reçu cet article en infolettre ?

  3. Petite précision : Henri Pétin est maire de La Seyne de 1904 à 1908. Il se représente aux municipales de 1908 et il est réélu (tête de la liste nationaliste) par 1643 voix contre Porre (liste du comité républicain socialiste d’action laïque) qui ne recueille que 1381 voix (Le Petit Var, 4 mai 1908). Elu député le 7 mars 1909, comme il l’avait annoncé pendant sa campagne, il démissionnera quelques semaines plus tard du poste de maire et, tout en restant conseiller municipal, il cédera la place à son colistier Jean Armand. Il faut donc écrire : Henri Pétin, maire de 1904 à 1909 et Jean Armand, 1909-1910.

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