Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le Casino de Mar Vivo sans jamais avoir osé le demander…
Dans les années 1930, il fut question de construire un casino concurrent de celui des Sablettes sur la plage de Mar-Vivo, à côté de l’établissement des Pères Maristes.
Edmond Bouchard, ancien artiste dramatique et chirurgien dentiste à Paris puis à Bergerac (où il exploite le domaine de Padisseau) vient s’installer à la villa Desirado à Mar Vivo.
Après avoir ouvert un café donnant sur la plage, les « Flots bleus », il projette d’ouvrir une salle de jeux.
Mais la chapelle du Sacré-Cœur de Mar Vivo (petite église construite à l’initiative de l’abbé Vicart qui habitait au 14 de l’allée de Mar Vive) sous l’autorité de Monseigneur Mignot, inaugurée le 25 mars 1897) est alors rachetée par la propriétaire du casino des Sablettes (en 1933) qui fait appliquer une loi napoléonienne interdisant l’établissement d’un « tripot » à moins de 100 m d’un lieu de culte…
Ce qui permet d’empêcher définitivement la construction de ce casino concurrent sur la plage de Mar-Vivo…
« Le 1er janvier 1936, la paroisse est créée, la dédicace est modifiée et l’église est dédiée à Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus. En 1944, après avoir reçu des éclats de bombes le 29 avril, elle est fermée en août sur ordre des Allemands qui ont l’intention de raser tout le quartier pour y faire des ouvrages militaires. Ils n’ont pas le temps de mettre leur projet à exécution. Le culte est donc rétabli après la guerre. Le quartier se développant, l’évêché achète un terrain contigu et y ajoute une petite nef latérale en 1946. Puis, une nouvelle église est construite en position plus centrale, à partir de 1967, consacrée e, 1969 sous le vocable de Notre-Dame de la Mer. La chapelle Sainte-Thérèse ne servant plus au culte est vendue en 1977. Sa grande nef devenant alors restaurant. »
Cahier du patrimoine ouest varois n°5/6.
Voir ici Notre-dame de Mar-Vive*
Sources :
-Histoire des casinos de La Seyne : Les Sablettes, Tamaris, Le Manteau Jean-Claude Autran
-Delattre (Gérard) et Saliceti (Pierre), Les monuments religieux de l’ouest-toulonnais , Cahiers du Patrimoine Ouest Varois N° 5/6 (Tome II), Éditions du Foyer Pierre Singal et Centre Archéologique du Var (2002), p. 392.
-Expo du Musée de Balaguier sur les casinos (jusqu’au 1er Septembre 2019)
les problèmes actuels de la plage de Mar Vivo sont dus à l’emprise sur la plage de tous les murs, maison du Casino, parapet, Blockhaus qui, faisant obstacle à l’étalement des vagues par tempêtes de Sud, créent un ressac qui enlève le sable. La vidéo Mar Vivo est très révélatrice à cet égard ; 1’07 construction sur la plage de la maison « Casino » ; 1’13 construction des murs sur la plage, sable et bambous derrière ; 1’30, 1.39 « casino » sur la plage ; 1.46, début de construction du parapet, en alignement avec maison du casino, sur la plage ; mur sur la plage, chemin sur le sable derrière le mur et qui dessert le portail blanc avec sortie en direction des Sablettes ; 2.57, 3.19, 3.50 emprise du château de Mar Vivo sur la plage, 4.0, poteaux électriques sur la plage devant le mur avec remblaiement de pierriers pour protéger l’ensemble, le comble. Les études de courantologie qui expliquent que le sable part vers les Sablettes n’en sont que la conséquence, la part plus importante de sable qui se trouve de fait sous l’eau augmente d’autant la quantité de sable potentiellement transportable par les courants.
Merci de vos réflexions sur le problème de Mar Vivo. J’ai 60 ans de pratique intensive de MV, à raison d’une centaine de traversée de la baie à la nage par ans. Pendant une vingtaine d’années je pratiquai la baie quasi quotidiennement été comme hiver (véliplanchiste, bodyboard). J’ai connu MV avant les digues immergées et j’ai des anecdotes incroyables pour qui ne les auraient pas vécues, de Mar Vivo la furieuse à Mar Vivo le terrain de volley les pieds dans l’eau sur 30 m de largeur au delà d’une grande plage où plusieurs rangées de serviettes étaient étalées…Quant aux fameuses études de courantologie probablement élaborées dans des open-spaces climatisés et éclairés par des néons, elles furent la risée de tous les pêcheurs et habitués de la baie, de St Elme en particulier. La problématique n’est que financière !
Guy B. : « Bonjour j’ai 85 ans de la Seyne nous sommes arrivés a Mar Vivo en 45 car sinistrés on nous avait attribué sur réquisition la villa » Lou Pantai » chemin des Sablettes a 50 mètres de la plage , notre terrain de jeux en dehors des blockhaus , de la chasse aux armes et casques abandonnés c’était les ruines des Flots Bleus je me souviens des deux premiers gérants qui ont ouvert une buvette dans ces ruines nous les appelions les deux Pierre , sont venus ensuite Babet et Georges . Il y avait a l’ancre deux ou trois pointus , l’un à mon oncle André Laudon ( dit Cardaline ) et un autre à la famille Ozio , à cette époque la plage était encore relativement large sauf l’hiver où les vagues venaient frapper sur les murs des Flots Bleus » .
Bonjour
Mon père travaillé à la cabane bambou pendant l’été 1959. Il s’appellait Ezio et il était un jeune étudiant italien. Est-ce que quelqu’un se souvient de lui?
Merci