La Seyne était déjà bien éprouvée par les bombardements du 29 Avril 44…
http://www.laseyneen1900.fr/2020/08/02/la-seyne-en-44/*
Le 17 Août de la même année les chantiers navals de La Seyne furent entièrement détruits par les mines allemandes….
« Deux jours après le débarquement en Provence, les chantiers navals de La Seyne sont anéantis par les Allemands en pleine déroute. Le 17 août 1944, ils font sauter les 197 charges qui piègent les quais, les bâtiments, les grues, etc.
Les chantiers – ainsi que la ville – occupés depuis novembre 1942 et le sabordage de la flotte de Toulon, sont dirigés par un Allemand. Apprenant que toute sa famille a été tuée dans un bombardement sur la Ruhr, il donne ordre à son état-major de tout détruire et se suicide.
Tous les outils de production, les quais, les hangars et les habitations riveraines sont anéantis. Libérée le 26 août, la ville est toute à reconstruire. Au lendemain de la guerre, les chantiers sont déblayés et surtout déminés. Ce désastre permettra à la société des Forges et chantiers de la Méditerranée de moderniser ses infrastructures et de mettre à l’eau très rapidement les premiers navires de l’après-guerre ».
Var-Matin 9 Septembre 2012
« Aux environs du 15 Août 1944 se nouait le sort tragique des chantiers seynois car l’impitoyable directeur nazi qui dirigeait les préparatifs de destruction fut informé que tous les membres de sa famille venaient de mourir au cours d’un bombardement de la Rhür.
Il se suicida après avoir confirmé les consignes de leur Etat major de ne se retirer des chantiers qu’après les avoir totalement détruits.
La résistance aux exigences des occupants allemands s’est concrétisée par des sabotages audacieux adroitement organisés par Monsieur Veyssiere, Sous Directeur, pendant que Mr. Chevalier, Directeur, négociait pied à pied avec les nazis, le maintien des ouvriers et des machines à La Seyne.
Grâce à ces actions patriotiques, les F.C.M. ne produisirent presque rien pour les allemands et sitôt leur départ et malgré les privations, les problèmes d’approvisionnement, tous ensemble trouvèrent la force de reprendre leur activité à un rythme élevé.
Monsieur Veyssiere avait des contacts secrets avec les résistants français et la CGT clandestine pour tenter d’atténuer le désastre que les occupants s’apprêtaient à commettre mais sans résultat en raison de manque de moyens.
Des soldats de la Wehrmacht veillaient partout et la population comme le personnel étaient complètement désarmés !
Aucun commando de patriotes n’était malheureusement présent pour tenter d’entraver la lâcheté de cette mise à mort.
C’est le 17 Août 1944 après midi que les artificiers allemands ont mis méthodiquement en œuvre le plan diabolique de destruction totale qu’ils avaient préparé de longue date et qui visait à dynamiter, sans exception, la totalité des installations de ce fleuron de notre industrie nationale.
Destruction des chantiers
197 mines ruinèrent systématiquement non seulement la presque totalité des bâtiments soit 69.000 mètres carrés sur les 71.000 couverts mais aussi tous les équipements, la darse, les quais jusqu’à ceux du port de la ville, et les habitations du front de mer !
Les grandes nefs s’effondraient sur les puissantes machines déjà démantelées et cette vision de cauchemar a atteint son paroxysme lorsque furent projetées, une à une, dans la darse aux quais détruits les grues TITAN et le colossal ponton mâture ATLAS qui étaient l’image symbolique des constructions sur cales, elles aussi éventrées !
Destruction du port de la Seyne
Comparable aux effets des bombardements que la Ville avait connus, ces funestes explosions ont parcouru le site d’Est en Ouest des ateliers de Mouissèques, les sous stations électriques jusqu’au symbolique pont basculant DAYDE dont la chute devait clôturer cette infamie !
Mais il est resté debout comme pour narguer la fuite des artificiers qui s’éloignaient, leur sinistre tâche accomplie, sur une vedette à moteur et matérialiser le renouveau.
Et moi, tout jeune mais fier d’être admis parmi les stagiaires de cette industrie centenaire où les miens ont fait carrière, les larmes aux yeux mais surtout la rage au cœur, je fus le témoin oculaire de ces actes diaboliques et terrifiants qui se sont à jamais gravés dans ma mémoire d’adolescent.
Le 26 Août les Thabor et les Sénégalais de l’Armée française prennent d’assaut les Forts Napoléon et Balaguier, un siècle et demi après l’illustre exploit du capitaine Bonaparte et ils libèrent nos chantiers qui, dans nos pensées n’existeraient plus que de nom !
Et bien Non ! »
…Forges et Chantiers de la Méditerranée ( 1914-1966)
Sources :
Jean-Pierre Guiol
sites.google.com/site/guioljeanpierre/conferences/construction-navale-a-la-seyne-sur-m/forges-et-chantiers-de-la-mediterranee-1914-1966
Var-Matin 9 Septembre 2012
Archives municipales de La Seyne sur mer
Drame au poste de police : http://www.laseyneen1900.fr/2021/08/17/21-aout-44/*
21 Août 44 soit 4 jours après la destruction du port et des chantiers navals,
au poste de police de la place Germain Loro, trois policiers Seynois sont abattus par les allemands…
Nous habitions avec ma mère sur le port a cote de ce qui est devenus le cinéma « Le Rex » et comme la plus part des nuits nous sommes aller nous réfugier au cimetière , au retour la maison n’exister plus . Pour revenir a la Police n’oublions pas , mon Père Georges Beauché a etait arrêté sur dénonciation et déporté par la Police Seynoise! Son crime….Il était Communiste!!
Mon oncle ,Le Lieutenant F.F.I Célestin PICHAUD dit »Lucien » et ses hommes ont escorté l’Amiral RUHFUS et les prisonniers allemands depuis St Mandrier en passant par le port de la Seyne-sur-Mer. Cette action m’a été confirmé par le coiffeur du petit Figaro BARAGATTI qui avait 15 ans à l’époque et qui était présent.
Merci pour ce récit
Dr Xavier GASTINEL médecin à Tahiti , petit fils du général LE PULOCH qui obtint la reddition de L’Amiral RUFHUS
Merci à vous deux de transmettre ces précieux souvenirs. Alain PICHAUD, Xavier, cher confrère (ex je suis retraité depuis avril), je me suis demandé toute la journée, suite à cette publication dans var-Matin, si vous n’aviez pas le moindre élément permettant de contextualiser cette photo exceptionnelle et d’identifier ce gradé allemand…même si je n’ai aucun espoir. Confra-cordialement.
La photo est légendée « char allemand après reddition St Mandrier aux Sablettes / corniche » (collection privée)
Echec de localisation de cette photo…Le véhicule militaire blindé allemand est un Schützenpanzerwagen Sd.Kfz. 251 (SPW).
(peut-être finalement le débarcadère du Manteau dans le sens Tamaris Sablettes …
ou celui des Sablettes mais direction St Mandrier ?) Photo colorisée rajoutée sur le même article. Par hasard êtes-vous parent avec feue Gillette Gastinel ?
Merci à vous de transmettre ces précieux souvenirs. Je me suis demandé toute la journée, suite à cette publication dans var-Matin, si vous n’aviez pas le moindre élément permettant de contextualiser cette photo exceptionnelle et d’identifier ce gradé allemand…même si je n’ai aucun espoir. Cordialement.
La photo est légendée « char allemand après reddition St Mandrier aux Sablettes / corniche » (collection privée)
Echec de localisation de cette photo…Le véhicule militaire blindé allemand est un Schützenpanzerwagen Sd.Kfz. 251 (SPW).
(peut-être finalement le débarcadère du Manteau dans le sens Tamaris Sablettes …
ou celui des Sablettes mais direction St Mandrier ?) Photo colorisée rajoutée sur le même article.