- Nom : Tell (Dit aussi Le Cimentier ou Les Canons de Fouras)
- Type : Paquebot Mixte (Voile et vapeur)
- Nationalité : Française
- Construction : 11 mars 1879 Forges et Chantiers de la Méditerranée La Seyne
- Propriétaire : Compagnie de Navigation Mixte
- Dimensions : Longueur : 76,60 m, Largeur : 10,40 m, Creux : 7,80 m
- Tonnage : 1264 tonneaux
- Motorisation : Machine à vapeur 900 cv
- Naufrage : 25 octobre 1913 Venant de Nice et allant vers Marseille Heurte un rocher entre Cap Camarat et la Roche Fouras
…Bref en 1857 la « Compagnie de Navigation Mixte » est la seconde de France et, en 1858, elle possède dix navires. Principalement axée sur le cabotage avec l’Algérie, elle arme aussi des lignes sur le Brésil.
La machine à vapeur développe près de mille chevaux, impressionnant pour l’époque… Une cheminée interminable et des superstructures basses caractérisent le bâtiment, par ailleurs gréé en deux mâts car, en ce temps là, la voile donnait un sacré coups de main à la vapeur ! Il s’agit du TELL.
On aurait pu croire que le TELL était indestructible, si l’on en juge par sa carrière parsemée d’échouages, de naufrages et de collisions, dont seulement les plus importants sont signalés ici.
Le vapeur a à peine une dizaine d’années lorsque, le 8 octobre 1889, il s’échoue à proximité du phare de Djidjelli en Algérie, par fort vent de nord-ouest et temps brumeux. Il est alors déséchoué.
Le 24 mai 1893, il s’échoue à l’embouchure du Rhône, au lieu dit Montille de Roustan. Allant de Sète à Marseille, avec un équipage de trente hommes, il talonne sous l’orage mais est déséchoué par un remorqueur et deux vapeurs.
Le 18 mai 1899, sortant du port de Marseille, il entre en collision avec le bâtiment espagnol CABOPENAS de Séville, pour une histoire controversée de refus de priorité. Les dégâts sont importants, l’affaire sera jugée, la sentence conclura aux torts réciproques.
Sept mois plus tard, le 10 janvier 1900, de retour de Naples avec 34 hommes d’équipage, 16 passagers et 150 tonnes de marchandise, il arrive à Marseille par fort mistral, mouille en attente à l’Estaque. Une ancre casse. Le TELL tente d’entrer au port et s’échoue lamentablement au Fort Saint-Jean, au lieu-dit « Les Pierres Plates« . L’ange gardien qui le suit (sacré boulot !) depuis plus de 20 ans apaise le mistral et le remorqueur Salinier déséchoue le cargo. Il n’y a que quelques tôles tordues et deux pales d’hélice brisées.
Sources
grieme.org/epaves/mediterannee
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