A en croire les réclames de l’époque, La Seyne et Toulon ont eu la chance d’avoir des photographes de grand talent, ne produisant que des photographiques artistiques, réalisées par des médaillés, des premiers prix de l’Exposition de Toulon en 1892, des spécialistes dans les portraits « de toute nature », dans les grands portraits, dans les poses d’enfants, venant de Paris, disposant d’un salon de pose dans un hôtel privé, etc, etc…Ce fut les Couadou, Maurel, Eugène de Paris, Maigre, Gerby, les frères Barthélémy (J. et A.) au 16 rue de la Paroisse (la rue Lagane aujourd’hui)…et bien sûr les frères Lumière, leur atelier à Tamaris dans la villa « L’Orientale » (voir le film sur le lancement d’un voilier aux Chantiers en 1896)*

Marsouin du régiment d’infanterie coloniale en 1902
Marius 1915 du 122ème Colonial basé à la Gatonne

« Groupe à Montpellier »

La devanture du magasin du n°15 de la place Puget
Dans un grenier seynois…

Voir l’enquête sur le bel inconnu de la place Germain loro et les découvertes photographiques du grenier…

http://www.laseyneen1900.fr/2020/07/28/marius-francois-auguste-infernet/*

Qui a dit que les Seynois ne voyageaient pas ? Dormant dans un grenier du centre ancien, en l’occurence place séminaire, ces plaques sèches au gélatino bromure d’argent* préparées par Antoine Lumière et ses fils en 1892 dont celle-ci…




…ainsi que beaucoup de portraits d’esclaves africains capturés puis vendus (par exemple pour servir à la table des officiers à Saint-Louis du Sénégal), un roi nègre entouré de sa cour, lui seul vêtu de l’uniforme de parade d’un capitaine d’infanterie qui lui avait peut-être servi de repas, etc, etc…

* « L’invention de l’émulsion sèche au gélatino-bromure d’argent va révolutionner la photographie. Préparées par des industriels de la photo et non plus par l’utilisateur, les plaques peuvent être conservées longtemps avant l’emploi et développées longtemps après, conditions impossibles avec le collodion humide. La pratique de la photographie va ainsi échapper aux professionnels et s’offrir à tous les amateurs. Suggérée dès 1871 par l’anglais Richard Maddox, la plaque sèche mettra plus d’une décennie à s’imposer, lorsque sa sensibilité dépassa alors celle des plaques humides. En 1881 reprenant la formule mise au point par le Belge Van Monkhoven qui propose les meilleures plaques sèches du marché, Louis Lumière (âgé de 17 ans) va découvrir une émulsion nouvelle, plus simple, moins dangereuse à fabriquer et d’une qualité bien supérieure. Son extrême rapidité (elle permet de photographier au 1/60 de seconde) va déterminer son succès et donner lieu à la création de la société Lumière ».

(Musée des frères Lumière à Lyon)

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