In memoriam mon grand-père ici tirailleur algérien puis zouave (campagne de Cilicie)…

Vincent René Arlandis

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Vincent René Arlandis (1899 Ménerville-1988 La Crau)

Détenu au Camp de Sézaret en Cilicie (1920) du 16 mai 1920 au 13 novembre 1921.

Le camp de Sézaret, situé près de Sis (aujourd’hui Kozan, dans la province d’Adana en Turquie), était un centre de détention temporaire établi sous contrôle français lors de la campagne de Cilicie (1918-1921). Il faisait partie d’un réseau de camps utilisés pour interner des prisonniers ottomans et, dans certains cas, des soldats français capturés ou blessés lors des affrontements avec les forces kemalistes. Ce camp est particulièrement associé aux opérations de mai 1920 autour de Yabarchi (un point stratégique sur la ligne ferroviaire Adana-Mamuret al-Aziz), où des unités françaises, dont le 18ème Régiment de Tirailleurs Algériens (18ème RTA), ont subi des attaques intenses.

Contexte Historique

  • Période clé : Mai-juin 1920, dans le cadre de la guerre franco-turque (Front sud). Les Français, alliés à la Légion arménienne, tentaient de sécuriser les lignes de ravitaillement vers Bozanti (Pozantı) face à la guérilla turque. Le 15-16 mai, une embuscade turque à Yabarchi a coupé la voie ferrée et détruit un convoi de secours, entraînant la capture de blessés et d’escortes.
  • Unités impliquées : Principalement le 412ème Régiment d’Infanterie (1er Bataillon) et le 18ème RTA, qui fournissaient des renforts depuis Mamuret (Osmaniye). Des détachements mixtes (environ 100 hommes) ont été submergés, avec des officiers comme le lieutenant Peloux et le sergent Dalon capturés, torturés et exécutés.
  • Captures : Des dizaines de soldats français (blessés et escorte) ont été faits prisonniers lors de ces combats. Bien que les chiffres exacts varient, plus de 200 soldats du 412ème RI et du 18ème RTA ont été affectés globalement autour de Bozanti et Yabarchi en mai. Certains blessés du 18ème RTA ont été transférés à Sézaret pour traitement ou détention avant un échange.

Description du Camp

  • Localisation et Rôle : Près de Sis/Kozan, dans le sandjak de Kozan (zone française d’occupation). Initialement destiné à interner des soldats ottomans capturés (plusieurs centaines), il a servi de point de transit pour des prisonniers français après les revers de mai 1920. D’autres camps voisins incluaient ceux de Kara-Issalou, Nigodé et Konia.
  • Capacité : Plusieurs centaines de détenus (ottomans et français), avec une gestion temporaire sous supervision française, mais influencée par les comités locaux kemalistes après les avancées turques.
  • Conditions de Détention :
    • Hygiène et Logement : Surpeuplé, avec des installations rudimentaires (tentes et baraquements). Les épidémies (typhoïde, dysenterie) étaient courantes en raison du manque d’assainissement.
    • Nourriture : Inadéquate et monotone (pain, riz, légumes rares), menant à des plaintes récurrentes des prisonniers français. Les protestations étaient réprimées par des châtiments corporels (fouets administrés par les gardiens locaux).
    • Traitement : Les blessés (y compris des tirailleurs algériens) recevaient des soins minimaux ; beaucoup ont été libérés ou échangés via des négociations franco-turques en juin-juillet 1920. Cependant, des exécutions sommaires ont eu lieu pour certains capturés sur le terrain, comme à Yabarchi.
  • Durée : Les internements étaient brefs (semaines à mois), en attendant des trêves comme celle du 28 mai 1920 (20 jours, pour évacuer Bozanti).

Sort des Prisonniers et Héritage

  • Échanges et Libérations : Grâce au traité de Cilicie (juillet 1921) et au traité d’Ankara (octobre 1921), la plupart des prisonniers français ont été rapatriés. Les tirailleurs algériens du 18ème RTA, souvent issus de l’Armée d’Afrique, ont subi des pertes disproportionnées (dizaines de blessés/capturés à Yabarchi), mais beaucoup ont été réintégrés ou renvoyés en Algérie.
  • Impact : Ces camps illustrent les difficultés de l’occupation française en Cilicie, marquée par des désertions, des massacres croisés et l’échec stratégique face au nationalisme turc. Sézaret symbolise les souffrances des troupes coloniales, rarement commémorées.

in memoriam

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