Les Seynois qui se firent Capucins


Plusieurs dizaines de seynois se firent Capucins. Leurs noms évoquent les grandes familles historiques de la ville : Tortel, Daniel, Curet, Guigou, Martinenq, Aycard…


…dont le Père Jacques de La Seyne (Henri Daniel), qui ramena de Rome en 1684 les reliques de Ste Colombe, St Clément, Célestin et Placide, « vénérées jusqu’en 1791 dans La Chapelle du Couvent », (Pierre Dubois), dont on a perdu la trace.

Les jeunes Capucins seynois, dont la famille était aisée, faisaient, avant leur Profession, un testament où ils disposaient par avance, sinon de leurs biens, du moins de leur part présumée d’héritage. Le F. Jacques de La Seyne « Henri Daniel » fit, lors de sa Profession au Couvent d’Aix, en 1662, un legs important de 300 livres. Par ordre du P. Provincial, sur ce montant, 200 livres furent affectées au Couvent de La Seyne, toujours extrêmement nécessiteux.

Le Père Henri de La Seyne

Ce neveu de l’épouse de Michel Tortel a laissé une trace de son existence sous son nom en religion : « Père Henri de La Seyne » Capucin, prédicateur « des âmes dévotes par le Miroir de la perfection chrétienne dans les trois Etats, séculier, ecclésiastique et régulier ».

Le Père Henri de La Seyne 1627-1701 :
« La famille Vicard, à laquelle il appartenait, était une famille importante à La Seyne et amie des Capucins. Dès leur installation, en 1621, un Vicard fut l’un des fabriciers du couvent (membre du conseil de fabrique). C’est chez un notaire Vicard, que seront passés certains actes d’achat, lors de l’agrandissement du jardin en 1662 et 1663, un Jean Vicard sera premier consul de La Seyne, en 1673. Cette même année, le Père temporel des Capucins portait également les mêmes noms et prénoms ». (Pierre Dubois)

André Vicard naquit en 1627 dans le bourg de ce nom qui commençait à peine à se former. Son père Esprit Vicard et Honorée B(e)aussier sa mère furent du nombre des premiers habitants qui vinrent s’y établir. M. Michel Tortel Seigneur de Ramatuelle, qui avait épousé la tante du jeune Vicard, venait de fonder dans ce bourg naissant, un Couvent de Capucins. Témoins de la régularité de ces Religieux et de l’austérité de leur vie, Vicard se proposa d’embrasser cet état; il reçut en effet l’habit en 1643 et entra chez les capucins de la province de Saint-Louis de Provence, où il remplit les fonctions de prédicateur et de lecteur en philosophie et en théologie et il prit le nom de Henri au lieu de celui d’André qu’il portait.

Plusieurs ouvrages du Père Henri sont à citer : un traité du Supérieur Régulier « Praelatus Religiosus » en 1672, 4 volumes in-f° de sermons « Annus Ecclesiasticus Concionatorius », et un traité de la Perfection Chrétienne en 1683.

Les progrès qu’il fit dans ses études, les succès qu’il obtint dans le ministère de la chaire, lui procurèrent les premiers emplois de son ordre. Il s’y distingua toujours, mais particulièrement dans celui de professeur, puisqu’il forma des disciples qui firent honneur à leur maitre…

– Vers la fin de ses jours, ce savant religieux se retira au couvent de Nîmes; Il mourut à Nîmes, le 18 ou 28 Mars  1701, à l’âge de 74 ans. La bibliothèque du couvent de la Seyne a été formée du produit de la vente de ses ouvrages. Elle est (était)assez considérable et bien choisie pour le temps auquel vivait le Père Henri.

Histoire des hommes illustres de la Provence, ancienne et moderne …, Volume 1 De Claude-François Achard  (1787)

Dictionnaire de Spiritualité ascétique et mystique. Doctrine et histoire (Éditions Beauchesne)

Les Capucins dans le Midi : La Seyne sur Mer 1621-1792 de Pierre Dubois

PdP pour 3AISM.fr et laseyneen1900.fr

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