Dans les deux décennies qui précédèrent l’avènement des stations touristiques de Tamaris et des Sablettes, les membres de la famille Pel(l)egrin de la rue du grand môle, (plus tard l’avenue Hoche) avaient bien su mener leur barque ou plutôt leurs chevaux. C’est donc tout naturellement que cette entreprise familiale de diligences bénéficia de l’expansion spectaculaire de ces deux rivages.
Les Pelegrin exploitaient le Roulet (le Roulé, le Roulez, etc) qui assurait la liaison avec la gare* de La Seyne. Les écuries de l’entreprise de voitures Pellegrin frères (André, Ferdinand François, Michel Pascal et Joseph, les fils de Gens Henri lui-même voiturier) se situaient dans la rue des magasins ex rue de la comédie et future rue Joseph Rousset (aujourd’hui entre la Frégate et l’auto-école Sport), les bureaux se trouvant avenue Hoche. C’est d’ailleurs chez Joseph le charpentier (et aussi cocher) que dès 1863, Louis Burgard*, jeune commis orphelin, apprit la réparation des chariots, charrettes et roues de ces engins, ce qui lui permettra de devenir menuisier puis ébéniste et de faire la carrière qu’on lui connait aux F&C plus tard…
La dénomination de la société sera Pelegrin frères, puis Pelegrin André.
« voitures de place à volonté, services d’omnibus, entreprise de voitures et camionnage, puis camionneur du chemin de fer PLM ».
Dès 1889 Les frères Pel(l)egrin entrepreneurs de voitures obtiendront de plus le monopole de la construction et de l’exploitation des chars funèbres pour une durée de 18 ans, contrat prorogé au début du XX° siècle.
Les transports publics hippomobiles seynois
Le Roulet
-1884 : L’essor de la station touristique des Sablettes s’accompagne de la création d’une route empierrée de La Seyne aux Sablettes. La maison Pelegrin propose alors un service d’omnibus allant de la gare vers Les Sablettes et Tamaris.
En 1902, le président du conseil des ministres Waldeck-Rousseau (sous Émile Loubet) a passé le nouvel an et les quinze premiers jours de l’année dans notre station hivernale de Tamaris à la villa des Palmiers, un séjour privé, accompagné de son épouse; il profita de la région en y visitant quelques communes voisines dont Ollioules, Bandol, etc. Le matin de son départ, vendredi 10 janvier, WR reçut le maire Julien Belfort ainsi qu’une délégation du conseil municipal. L’article du Petit Var relate les félicitations faites à M. André Pellegrin le loueur de voitures pour avoir excellemment véhiculé les WR pendant tout leur séjour…
À partir de 1904, les entrepreneurs de voitures hippomobiles comme MM. David et Pel(l)egrin auront à subir la concurrence de la Compagnie Générale des tramways qui reliera Toulon aux Sablettes…
Mais ceci est une autre histoire…
Et dans les années 30 :
Sources
Seynoise.free.fr/seyne_ancienne_et_moderne/filet_du_pecheur/1982/5
Geneanet
Livres-cinema.info/livre/7269/raimu-un-grand-enfant-de-genie
Sablettes Journal : Au jardin des Hespérides
chasse-maree.com/michel-pacha-les-feux-du-levant
seynoise.free.fr/seyne_ancienne_et_moderne/filet_du_pecheur/2015/137
Le Diable rouge (Toulon) – 1904/08/06 (Année 4, N°146)-1904/08/13
http://jcautran.free.fr/oeuvres/tome1/du_bourriquet_au_sitcat.html
jcautran.free.fr/archives_familiales/activites_depuis_2004/2015_conference_casinos/conference_histoire_des_casinos
Indicateur du Var : annuaire du département : commercial, industriel, etc.1922
Histoire générale de La Seyne sur mer Louis Baudoin
Marius Michel Pacha Le bâtisseur de Jean-Pierre Renau
Manuscrit Honoré Besson
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