La République du Var 29 Juin 1899 :

« Juillet à La Seyne : Concours de romances à l’Eden-Concert, concours de boules ferrées à petits clous non plombées, courses de yachts (premier prix 50 francs offerts par M. Michel Pacha, course des gourses, courses à l’aviron des embarcations de l’état, concours de chansonnettes, grand concours de paume à la main, mât de cocagne, courses à la voile des embarcations de commerce et de plaisance, course de bicyclettes, concours de mandolines et d’orchestres à cordes, courses de bateaux miniatures, courses de chevaux, etc…

A 9h30 du soir grand feu d’artifice tiré au milieu du port… »

Sans oublier la procession des joies, le concours des musiciens, la foire, le jeu de la bigue, le jeu de la cuve, les joutes provençales, le bal, la course des embarcations de l’état, etc, etc…

L’Hôtel de ville pavoisé en Juillet

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Les Fêtes de Juillet à La Seyne sur mer …(Maire Saturnin Fabre)

Les origines du sport à La Seyne sur Mer (1860-1914) 
Extrait de texte du colloque de Jean-Claude Gaugain, 
Professeur agrégé, auteur de 
Jeux, gymnastique et sports dans le Var (1860-1940) 
ASSOCIATION POUR L’HISTOIRE ET LE PATRIMOINE SEYNOIS

https://histpat-laseyne.net/wa_files/Regards_2002.pdf

Le Toulonnais du 9 juillet 1861, rendant compte des régates de la fête patronale de La Seyne, écrit : 
« Il faut espérer que la commune de La Seyne qui entre journellement dans la voie du progrès offrira des prix plus posi­tifs que les écharpes, qu’on ne trouve plus que dans les villages  les plus reculés des Basses-Alpes. » 


« Cette phrase marque, modestement, la rupture entre les Jeux d’exercice traditionnels repérables lors des fêtes pa­tronales et les sports dits modernes. Cela au moment où La Seyne entre dans la modernité industrielle avec la construc­tion des navires en acier et à vapeur. Cette entrée dans la modernité sportive se fait aussi à la même période à Saint­ Tropez et à Toulon avec les sociétés de régates et à Hyères avec la société et les courses hippiques. Les premiers pro­moteurs et acteurs de ces loisirs d’un type nouveau ont été les gens de la mer (Marine impériale et capitaines mar­chands tropéziens) et les aristocrates hyérois. 

Le demi-siècle qui précède la Grande Guerre voit la coexistence de trois grands ensembles d’exercices phy­siques plus ou moins mis en spectacle : les jeux et affronte­ments traditionnels (boules, paume, lutte, etc . ) , les activités conscriptives (gymnastique, tir), plus patriotiques que réel­lement sportives, et les sports dits modernes, dérivant des progrès techniques (cyclisme par exemple) ou d’origine an­glo-saxonne (football , rugby, etc . ) . L’autre nouveauté est l’apparition d’une nouvelle génération d’associations parmi lesquelles figure le club sportif. 

Plus que dans la plupart des autres communes va­roises, la fête locale seynoise, qui se déroulait la première semaine de juillet, intégrait un grand nombre de concours dont la plupart étaient à caractère « sportif » : courses d’ani­maux, courses pédestres, sauts, régates à l’aviron et à la voile, tir à la cible, boules, jeu de paume, jeu de ballon, auxquels il faut ajouter les concours de danse (danses de caractère, valse), les jeux nautiques (targue, jeu de bigue, courses à la nage avec lâcher de canards et plus rarement de cochons) et enfin les affrontements plus ou moins codi­fiés, comme l’escrime qui restait alors encore largement un entraînement au duel, la boxe française et la lutte. Cette dernière passait pour une spécialité provençale et l’ouest littoral varois, de La Seyne à Hyères, fournissait beaucoup de lutteurs, la plupart d’origine italienne. Par exemple, Cardi dit Coconet. 

La Seyne était également célèbre pour ses joueurs de paume et de ballon. Là aussi, les Italiens jouaient les pre­miers rôles. Ce fut le cas dans les années 1880 du « grand Estienne » qui remportait tous les concours auxquels il par­ticipait dans la région. Mais à partir du début des années 1890 jusque vers 1905, avec la montée du nationalisme (boulangisme et poussée xénophobe au moment de l’affaire Dreyfus), des communes interdirent aux étrangers la parti­cipation aux concours des fêtes locales et de la fête natio­nale. « Le grand Estienne » fut écarté des fêtes du Beausset en 1891 . . . mais reçut une médaille commémorative pour ses exploits passés. La j oute du 14 juillet à Toulon fut réservée de 1900 environ à 1914 aux nationaux, donc interdite aux pêcheurs italiens de la section de Saint-Mandrier. En 1894, la victoire au jeu de ballon d’une équipe d’Italiens de La Seyne à Brignoles fut contestée par un joueur de Cabasse qui réclamait leur exclusion des fêtes. 

Je n’ai pas relevé de traces de cette crispation identi­taire dans ces circonstances à La Seyne même. Elle n’a d’ailleurs pas concerné toutes les pratiques sportives. 

Cela montre que la fête locale était très sensible au contexte politique et social. On en a encore la confirmation avec la réduction de la partie religieuse, mais aussi avec la participation de femmes et de jeunes filles à certains exer­cices : régates à la voile et à l’aviron à Saint-Mandrier et à Tamaris en 1892 et en 1900 et aux courses cyclistes en 1893 et 1894 aux Sablettes.« 



La Seyne en 1900 « Objectif Collections 1 » Photos d’Henri Sébastien (Collections de la Ville de La Seyne sur Mer) 1895-1900. Expo Fort Napoléon 2019.

Les fêtes de juillet à La Seyne sur mer :

http://www.laseyneen1900.fr/2020/08/31/la-fete-patronale/*

http://www.laseyneen1900.fr/2020/08/30/la-foire-de-la-lune/*

http://www.laseyneen1900.fr/2020/08/30/les-joutes/*

http://www.laseyneen1900.fr/2020/08/30/les-regates-a-laviron/*

http://www.laseyneen1900.fr/2020/08/30/le-jeu-de-la-bigue/*

http://www.laseyneen1900.fr/2020/08/30/les-concours-de-musiciens/*

http://www.laseyneen1900.fr/2020/08/30/le-bal/*

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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