Photo document de Corinne ZV, nièce d’Ezio (Thérezio) un jeune étudiant italien venu travailler en 1959, (reconnu au comptoir sur cette photo) dans ce bar surnommé « La cabane bambou » situé à Mar Vivo après l’allée Marie, du côté de l’ex Poséidon et le ruisseau…
Maillots de bains et bains de mer en 1900
« Au début du XXème Siècle, les bains de mer étaient surtout recommandés pour leurs vertus tonifiantes pour la santé. Mais on ne s’offrait pas à l’élément liquide sans s’entourer d’un luxe de précautions. Depuis la « cabine de bains » tractée par un robuste cheval qui vous conduisait au contact de la mer (tout en vous dissimulant aux regards indiscrets) en passant par le « Maître Baigneur » au physique de vieux corsaire et dont la stature rassurante semblait pouvoir défier toutes les tempêtes et les raz-de-marée imaginables, il restait encore à revêtir le costume approprié. Dans les années 1900, les maillots de bain, comme leur nom l’indique, « emmaillotaient » parfaitement le corps des intrépides sportifs, de la base du cou jusqu’aux chevilles. Nul centimètre carré d’épiderme n’aurait pu offenser la pudeur du Sénateur René Bérenger (1830-1915), lequel présidait à l’époque la « Société de protestation contre la licence des rues ».
Au sein de cette société, le 4 Février 1906, l’abbé Antonin-Gilbert Sertillanges (1863-1948) dénonçait :
« les obscénités immondes, les cartes postales immorales, les illustrations lubriques qui, sous le masque de l’art, courent librement les rues ». www.passionprovence.org/archives/2019/
Au bain, Marie !
Et bien sûr « Défense de se déshabiller le long de la mer », d’où l’apparition des cabines de bain* dans la baie des Sablettes :
Annette Kellerman, nageuse puis actrice dans des ballets aquatiques, a été une pionnière de la natation synchronisée. Mais elle a aussi été la toute première à porter un maillot de bain une pièce à une époque où le costume de bain large, long et embarrassant était de rigueur pour une femme.
En 1907, elle est arrêtée pour « indécence » par la police américaine pour avoir porté son maillot qui découvre les cuisses. Devant le tribunal, la sportive évoque la nécessité technique liée à sa discipline. Le juge tranche finalement en sa faveur, une décision qui fait jurisprudence.
L’Histoire du Bikini
En 1946, c’est au Français Louis Réard que l’on doit l’invention du bikini. C’est en observant les femmes retrousser leur maillot de bain pour bronzer que lui vient l’idée de créer « le plus petit maillot de bain du monde ». Il s’agit d’un soutien-gorge et d’une culotte composée de deux triangles de tissu reliés par une corde. Il trouve que ce nom correspond parfaitement car « c’est un maillot qui va faire l’effet d’une bombe ». Avant même sa présentation officielle à la Piscine Molitor de Paris, la pièce fait scandale et aucun modèle professionnel n’accepte de le porter. Il engage alors une stripteaseuse du Casino de Paris pour le faire, Micheline Bernardini.
Micheline Bernardini (née le 1er décembre 1927) était une danseuse nue française de 18 ans du Casino de Paris avant d’accepter de modeler le 5 juillet 1946 le maillot de bain deux pièces de Louis Réard, son créateur, qu’il appela bikini, du nom du premier test atomique en surface dans l’atoll de Bikini aux îles Marshall, réalisé cinq jours avant qu’il n’annonce sa nouvelle création vestimentaire.
Il présenta son design, un maillot de bain deux pièces avec un dos en string fait de 30 pouces carrés (194 cm 2) de tissu avec un motif de type journal, lors d’une conférence de presse à la Piscine Molitor, une piscine publique populaire à Paris, en juillet 1946.
La polémique se créée non pas sur le haut mais sur le bas du maillot qui est très échancré et dénude les hanches et fesses qui ont pour habitude d’être recouverts. En 1949, le bikini est interdit sur les plages de France, Belgique, Espagne et Italie. (https://www.livia.com/fr/blog-historique-du-bikini-l-histoire-du-bikini)
« Dès son apparition sur les plages, en 1949, le bikini est interdit par la loi : en Espagne, Italie et France, c’est la chasse aux sorcières ! En 1951, sous un flot d’injures, le journal du Vatican Osservatore Romano annonce que les chevaliers de l’Apocalypse apparaitront sans doute en bikini. Les communistes disent que le bikini, en tant que marque de la bourgeoisie, attise la lutte des classes, le bikini coûtant un tiers du salaire d’une dactylographe « .
Patrick Alac, La Grande Histoire du bikini, éd. Parkstone
C’est en 1953, grâce à Brigitte Bardot, que le bikini va devenir le « must-have » et que l’histoire du bikini va devenir historique, lorsqu’elle se fait photographier avec sur la plage du Carlton au festival de Cannes. Elle en porte également un, en 1956, dans le film « Et Dieu… créa la femme« . Les Etats-Unis se mettent aussi à la tendance, car c’est seulement deux ans plus tard, qu’Ursula Andress pose avec un bikini blanc à l’affiche du film « James Bond contre Dr. No« . Cette affiche créée un coup de marketing considérable, ainsi les femmes adoptent le bikini. Selon une étude réalisée par le Time, 65% des plus jeunes l’ont adopté en 1967. (https://www.livia.com/fr/blog-historique-du-bikini-l-histoire-du-bikini)
1 commentaire