La « muraillette », l’ancien nom du stade de rugby aujourd’hui Marquet, repris dans le titre de l’ouvrage « Un dimanche à la Muraillette » de Henri GIOVANNETTI (Gambistorti décédé en 2020) et Jean Marc GIRAUDO (à qui je voue une reconnaissance éternelle pour tous les albums de Blek le Roc qu’il me prêtait sur le Cours).

Pourquoi ce nom de Muraillette ?
Une explication est donnée sur la page du forum http://jcautran.free.fr/forum :

De Muraieta ou muraieto (= petit mur) : c’était un muret d’environ 60 cm de haut sur une quarantaine de large qui bordait la voie et évitait aux piétons et voitures de tomber dans le vallat (En provençal, un vallat est un fossé, une tranchée, un ravin, un lit de torrent) qui est aujourd’hui recouvert et longe l’ancien chemin sur la droite lorsqu’on chemine d’Est en Ouest (en face du Catamaran sur l’actuelle Avenue Pierre Mendès France)

C’est l’occasion de reparler de L’Olympique Seynois…

« L’histoire de l’US Seynoise débute grâce à un jeune homme, Victor Marquet, né en région parisienne, qui pratique le rugby au lycée Lakanal à Sceaux, puis au Stade français. Devenu chef de l’atelier électricité aux Forges et Chantiers de La Seyne, il va persuader plusieurs jeunes gens de son entourage, ouvriers et soldats de l’Infanterie coloniale basés en ville (à la Gatonne), de créer la première équipe de rugby du département, en 1902. Les couleurs du club sont le rouge et le bleu, couleurs du Stade français, où le fondateur avait joué*.
Le premier match met aux prises l’USS et l’Olympique de Marseille, dont l’équipe de rugby était alors bien plus redoutable que celle de football. Il en fut d’ailleurs le marqueur décisif selon https://www.leseynois.fr/la-seyne-mecque-du-rugby/)
Après des débuts prometteurs, La Seyne est éclipsée par le puissant voisin toulonnais, notamment faute de moyens financiers et de stériles querelles intestines avec d’autres clubs. En 1906, une crise éclate, directement liée au climat politico-religieux de l’époque. Victor Marquet, homme pieux et pratiquant, quitte le club pour Toulon où, avec quelques joueurs l’ayant suivi, il renforce l’Étoile sportive toulonnaise, un club créé par ses amis des chantiers navals (Le Stade varois puis le Rugby club toulonnais naîtront ensuite.) L’US seynoise, elle, est dissoute et remplacée par l’Olympique Seynois, club laïc, qui ne survivra pas à la Première Guerre mondiale. »
(Wikipédia)

*« Ces deux couleurs, d’azur (bleu) et de gueules (rouge) sont celles qui ornaient le chaperon des consuls.
Les magistrats locaux de l’Ancien régime, ou cònsous – consuls, portaient, comme emblème de leurs fonctions, non une écharpe, comme cela se fit après la Révolution, mais un couvre-chef, le chaperon, qui était orné aux couleurs de la ville. À Six-Fours, il était rouge et noir, à La Seyne, il était rouge et bleu. Ce sont ces couleurs qu’arborent d’ailleurs aujourd’hui les équipes sportives seynoises ».

http://jcautran.free.fr/oeuvres/martini/preliminaires_martini.html#ANCRE1bis


Le retour de Marquet en 1921 va marquer et unifier dans notre ville un grand club omnisports l’U S Seynoise mais seul le rugby conserve aujourd’hui cette appellation ainsi que…la clique locale.

Le « stade de la Muraillette » , qui tient son origine du muret qui longeait le terrain, deviendra le stade « Victor Marquet » en 1948.

« À l’origine, la Muraillette était un terrain marécageux que la mairie ne pouvait pas utiliser. Le terrain de la caserne de la Gatonne était privilégié, mais partagé avec les militaires. En 1904, le stade est loué à Victor Marquet et « l’USS » peut l’utiliser. Quelques travaux sont réalisés pour le rendre praticable et ajouter des locaux en bois pour les vestiaires. Avec la création de l’Étoile sportive toulonnaise, Marquet conserve la location du stade et l’Olympique seynois se délocalise au stade du quartier Saint-Antoine. Puis, au début des années 1920, le club seynois utilise le vélodrome de la Canourgue. En fait, il ne s’installe définitivement à la Muraillette qu’au milieu des années 1920, après l’échec de la construction du stade Barrel.« 

Brunelli, Théo : Le stade Victor Marquet (tepas.mmsh.fr)

Sources :


http://jcautran.free.fr/forum/quartiers.html#37bis
https://www.leseynois.fr/la-seyne-mecque-du-rugby/
https://fr.wikipedia.org/wiki/Union_sportive_seynoise
https://patincoufin.pagesperso-orange.fr/pages/la_muraillette.htm
http://jcautran.free.fr/rues/lexique_rues_u_v.html
http://jcautran.free.fr/forum/quartiers.html#8 https://tepas.mmsh.fr/notices_tepas/fiche-0037/

Le Rugby

Voir aussi le Rugby Seynois :

http://www.laseyneen1900.fr/2021/01/23/le-rugby-seynois/*

Le Football

Ici l’affiche d’une rencontre footballistique en novembre 1924 USS / Alta Italia Cunéo. Le goal en haut à gauche était Barthélemy Léone dont Jeanne S. sa fille nous fait partager ces souvenirs, dont la Marche de l’Union Sportive Seynoise, à l’époque du grand club omnisports unifié sous la même bannière, celle de l’ USS…
L’équipe de foot de l’USS en 1925. Championnat de Provence.

Avant de s’appeler le stade Scaglia, du nom du jeune athlète Antoine Scaglia foudroyé je crois sur le stade en 1958, ce terrain de sports était dénommé La Canourgue et fut à l’origine une piste de vélodrome (1917) qui fut agrandie grâce à la générosité de Joseph Barrel, un chef de service aux Chantiers dans les années 1920 qui fit don de terrains adjacents, et donc tout naturellement  la piste devint « le vélodrome Barrel »(détruit par les bombardements du 29 avril 1944) et le parc des sports « le stade Barrel » inauguré en 1921. (sources Marius Autran)

L’hymne de l’USS à la trompette !

Joseph Barrel dont il est question ici était président d’honneur de l’union Sportive Seynoise.

Et chez les Maristes…post 1910

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