Ici « l’Orientale » spécialement aménagée en 1894 pour que les frères Lumière puissent y poursuivre leurs expériences (L’entrée en gare du train de La Ciotat date de 1895)

« Marius Michel, Comte de Pierredon, plus connu sous le nom de Michel Pacha est né en 1819 à Sanary.
Grand personnage que ce Sanaryen de souche qui, au 19e siècle, mit son esprit d’aventure et son génie d’entreprise au service des Sultans de Constantinople, 
avant de devenir fondateur de villes…
Ayant découvert le site de Tamaris sur la rade de Toulon, dont l’ambiance rappelait étrangement le Bosphore, il décida d’y créer une ville nouvelle. 

Sur 80 ha, il érigea villas, hôtels, fontaines, commerces, Casino et construisit les ports du Manteau et des Sablettes…
Bien que natif de Sanary, c’est pour La Seyne-sur-Mer qu’il éprouve un coup de foudre. 
De cette étendue encore vierge, Michel Pacha fera une station touristique, une étape obligée pour la haute société de l’époque…
La mort de Michel Pacha, le 6 janvier 1907, annonce la fin de son rêve : la Tamaris mondaine… 
Le grand bouleversement engendré par le conflit de 1914-1918 entraînera en effet quelques années plus tard la fin de la Belle Époque 
comme celle de cette station huppée réservée à une société disparue… »


source Geneawiki

Antérieurement :   » Monter à Tamaris, c’était toujours une fatigante corvée, soit qu’on y vint de La Seyne par l’abominable chemin de l’Abattoir où l’on pataugeait jusqu’aux chevilles, soit qu’on y vint des Sablettes en longeant les sentiers marécageux du rivage. «  

 » Comme tout est changé, bon Dieu, depuis lors ! « . 

George Sand

 » Un beau chemin carrossable qui domine le flot relie maintenant les Sablettes à Tamaris. Là où il n’existait que des cabanes de pêcheurs et de sordides bastides, presque le désert, des villas splendides ont poussé comme par enchantement et les bateaux à vapeur y débarquent directement de Toulon, des visiteurs par centaines toutes les heures « . 

Charles Poncy vers 1889

 » Capricieux souverain dans ses vastes domaines, ce pacha archi millionnaire ne peut admettre que l’on s’occupe, en dehors de lui, de ce merveilleux coin de terre dont il a d’abord, il est vrai, assaini les marécages, mais qu’il a gâté depuis lors journellement au double point de vue de la nature et de l’art.

Les pittoresques et gracieuses collines de Tamaris immortalisées dans leurs beautés naturelles par George Sand ont été sillonnées par lui d’incompréhensibles tranchées, de chemins irréguliers et sans issue, et par suite découronnées de leurs magnifiques ombrages « .

Echos de Tamaris, journal provincial hebdomadaire paru dans les années 1890 et dirigé par M. Paul Coffinières.

Le journaliste dit plus loin que les constructions sont sans style ni goût, semblables à des villas d’opéra-comique rappelant des chalets suisses ou norvégiens. Le château qui se veut digne de Louis XIV, amalgame du dôme ovale et du croissant de style oriental, présente un ensemble qui détonne au milieu de l’harmonie grandiose de la mer et des bois. 

« Quant au jardin dont nous avons vanté précédemment les charmes, l’auteur de l’article le trouve minuscule et semblable à une succursale du jardin zoologique de Marseille. Nous ne saurions décrire la réaction de Michel Pacha à la lecture de cette phrase, mais il est probable qu’elle fut à la mesure de son tempérament abrupt. Pourquoi le journal Tamaris de cette fin du XIX siècle se voulut-il si acrimonieux dans ses opinions sur Michel Pacha et son oeuvre ? On ne sait trop l’origine de cette querelle. Son correspondant prétendait défendre les intérêts généraux de la commune contre la fantaisie. On se doute bien que Michel Pacha n’en poursuivit pas moins avec une obstination constante la réalisation de ses projets.. ».

…Certains censeurs impénitents l’accusent d’avoir fait sa fortune par l’exploitation du travail et de la misère des autres.

D’autres lui ont reproché d’avoir aménagé Tamaris pour que les riches viennent se dorer au soleil et il est vrai que pendant vingt ans les hivernants aisés de France et aussi de l’étranger vinrent nombreux fréquenter Tamaris et Les Sablettes pour refaire leur santé précaire…

source Marius AUTRAN

Au total on recensera 35 villas, 14 pour les courts séjours et 21 louées à l’année, plus les immeubles découpés en appartements et les chalets répartis sur le domaine et loués au mois.

La Villa « La provençale » où vécut Cécile Chaminade*

La Villa « La provençale » où vécut Cécile Chaminade* http://www.laseyneen1900.fr/2021/03/04/cecile-chaminade-1857-1944/*

Sources :

Geneawiki

George Sand : Tamaris

Charles Poncy

Paul Coffinières : Echos de Tamaris, journal provincial hebdomadaire paru dans les années 1890

Marius AUTRAN

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