Sur cette pierre, qui provenait des carrière de La Couronne, aux environs de Marseille, avait été gravée une inscription disant qu’elle avait été placée sous la basilique à construire en l’honneur de la Bienheureuse Marie, reine de Bon-Voyage, l’an de la Réparation du Salut 1674, sous le pontificat du pape Clément X, le règne du roi Très-Chrétien Louis XIV et l’épiscopat de l’illustrissime Louis de Forbin d’Oppède, évêque de Toulon.
Louis de Forbin d’Oppède et La Seyne sur Mer
Les Forbin :
Les Forbin sont une famille dominante du Parlement dès le XVème siècle.
Comme bien des familles parlementaires elle a pour ancêtre un riche marchand, souvent marseillais d’ailleurs, en l’occurence un marchand peaussier de langres venu s’établir à Marseille.
Pour ces riches familles (les Castellane, Villeneuve, Pontevès, Glandevès, Sabran, Grimaldi, Grasse, Vintimille, Barras, Forbin…), faire entrer ses fils comme chevaliers dans l’ordre de Malte équivalait à faire partie de la noblesse incontestable, dans son pays et en Europe, les preuves d’admissions étant reconnues à l’échelle européenne.
Au cœur du réseau nobiliaire provençal elles se retrouvent mentionnées parmi les ancêtres de la plupart des chevaliers, même s’ils sont issus de famille de robe.
Pendant trois siècles le Parlement de Provence d’Aix en Provence a été la principale instance judiciaire de la province, jusqu’à la révolution française, et son histoire se confond avec celle de l’Ancien Régime provençal.
Le Parlement constituait le tribunal supérieur du ressort de Provence.
Il était aussi mêlé à l’histoire nationale, et, à ce titre, il était un des intermédiaires entre le Roi et les Provençaux.
Les parlementaires ont aussi marqué profondément de leur empreinte la capitale provençale, qui était leur siège.
Louis de Forbin d’Oppède :
Louis de Forbin d’Oppède (né le 8 novembre 1622 à Aix-en-Provence, mort près de Paris le 29 mai 1675) est un ecclésiastique qui fut évêque de Toulon de 1664 à 1675. Louis de Forbin d’Oppède est issu de la famille de Forbin, il est le fils de Vincent-Anne de Forbin-Maynier, baron d’Oppède et comte palatin, conseiller du roi , et d’Aymare de Castellane (1600-1649). Son père et ensuite son frère Henri de Forbin-Maynier sont « premier président » du Parlement de Provence. Le roi Louis XIII premier fils du roi Henri IV et de la reine Marie de Médicis est son parrain et lui donne son nom.
Destiné à l’Église, il est successivement prévôt de Riez, doyen de Tarascon, archidiacre d’Avignon, avant d’être nommé évêque de Toulon en 1664 ; confirmé par bulles pontificales d’Alexandre VII, il est consacré en septembre par le cardinal Girolamo Grimaldi-Cavalleroni l’archevêque d’Aix.
(Il sera désigné comme représentant de la province ecclésiastique d’Arles lors de l’Assemblée du clergé qui se réunissait à Saint-Germain-en-Laye le 25 mai 1675 où l’on apprendra sa mort le 29 mai après la lecture de sa procuration. Les participants prononceront un De profundis en son honneur).
Notre Dame du bon voyage :
C’est en 1674 que Louis de Forbin d’Oppède illustre évêque de Toulon sous Louis XIV roi très chrétien des Français, et sous le pontificat de Clément X, alors âgé de 52 ans, pose la première pierre de la construction de l’église paroissiale de La Seyne Notre Dame du bon voyage, à l’endroit où se trouve aujourd’hui le maître-autel en présence de Messire Sylvestre Portanier, docteur en théologie et vicaire de la paroisse, des consuls et d’un grand nombre d’habitants.
Construite de 1674 à 1682 selon les plans du curé de la paroisse, Rossoli, l’église est l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le 2 décembre 1988.
La commune de La Seyne possédait une première chapelle construite en 1603. Mais peu de temps après le détachement de La Seyne de la paroisse mère de Six-Fours qui eut lieu en 1657, il fut manifeste que cette modeste chapelle ne répondait plus aux besoins de la population qui était en constante augmentation.
Par délibération du 23 mai 1673, le conseil communal suite à une délibération des trois consuls en exercice (Jean Vicard, Jean Gautier et Joseph Pourquier ) décidait la construction d’une nouvelle église à l’emplacement de la chapelle qui fut rasée.
La construction est confiée à Pierre et Jean Delvaux, maîtres maçons à Aix-en-Provence. La pose de la première pierre a lieu le 8 juin 1674 et les travaux sont terminés en 1682.
Vers 1888, de grosses réparations s’avérant nécessaires, Marius Michel, dit Michel Pacha, nouveau propriétaire du quartier de Tamaris, propose à la Mairie de prendre à sa charge les travaux de réfection et d’amélioration de l’église.
Les travaux sont exécutés en 1890 sous la direction de Paul Page, architecte à Toulon.
La façade est totalement refaite avec son porche central orné de personnages sculptés et surmonté d’une grande rosace.
Sur la dite pierre, qui provenait des carrière de La Couronne, aux environs de Marseille, avait été gravée une inscription disant qu’elle avait été placée sous la basilique à construire en l’honneur de la Bienheureuse Marie, reine de Bon-Voyage, l’an de la Réparation du Salut 1674, sous le pontificat du pape Clément X, le règne du roi Très-Chrétien Louis XIV et
l’épiscopat de l’illustrissime Louis de Forbin d’Oppède, évêque de Toulon.
Sources :
https://books.google.fr/books…
https://books.google.fr/books…
https://www.wikiwand.com/fr/Frégate_de_12
https://www.wikiwand.com/fr/Flotte_française_en_1786
https://fr.wikipedia.org/wiki/Flotte_française_en_1786
https://books.google.fr/books…
http://racineshistoire.free.fr/LGN/PDF/Forbin.pdf
http://www.institut-strategie.fr/pub_mo2_DAGAYGUER.html
https://fr.wikipedia.org/…/Église_Notre-Dame-du-Bon-Voyage_…
https://fr.wikipedia.org/wiki/Famille_de_Forbin
« Église Notre-Dame-de-Bon-Voyage » [archive], notice no PA00081735, base Mérimée, ministère français de la Culture
Louis Baudoin, Histoire générale de la Seyne-sur-Mer avec abrégé des annales de l’ancienne métropole de Six-Fours des origines au xviie siècle, Marseille, Imprimerie Saint-Victor, 1965, 908 p., p. 181
http://seynoise.free.fr/seyne_ancienne_et…/…/chapitre_21.pdf
Louis Baudoin, Histoire générale de La Seyne-sur-Mer avec abrégé des annales de l’ancienne métropole de Six-Fours des origines au xviie siècle, Marseille, Imprimerie Saint-Victor, 1965, 908 p., p. 182
Henri Ribot (dir.), Jean Ajello, Jean-claude Autran, Céline Chicharo, Robert Hervé, Antoine Peretti, Jacqueline Viollet-Repetto et al., La Seyne-sur-Mer Saint-Mandrier-sur-Mer : Regards sur deux terroirs, Sanary-sur-Mer et Toulon, Éditions du Foyer Pierre Singal et Centre archéologique du Var, coll. « Cahier du Patrimoine Ouest Varois » (no 14), 2012, 711 p., 21 cm × 15 cm (ISBN 2-9511673-0-X), p. 279
Louis Baudoin, Histoire générale de la Seyne-sur-Mer avec abrégé des annales de l’ancienne métropole de Six-Fours des origines au xviie siècle, Marseille, Imprimerie Saint-Victor, 1965, 908 p., p. 186
(Mise en forme par PdP pour La Seyne en 1900)
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