Dès 1879, Michel Pacha achète pour un prix modique « tous les terrains disponibles et va composer le Domaine de Tamaris, vaste propriété privée à l’échelle d’une ville.
Les programmes concernent l’accueil et le loisir d’une population en quête de dépaysement. L’hôtel et les villas assurent le logement, collectif d’une part, ou individuel, de l’autre. Le casino est une assurance contre l’ennui, et accorde à la ville le statut de station. L’innovation concerne les programmes architecturaux.
Le voyage s’effectue à travers l’architecture : de l’orientalisme en passant par le cottage anglais ou le chalet basque.
À Tamaris, l’organisation résidentielle des villégiateurs s’organise dans le Grand-Hôtel et les quatre-vingt-dix-huit maisons individuelles que Michel Pacha offrait à la location. Construit face à la mer le Grand-Hôtel des Tamaris (1886-1887) déploie une façade rectiligne à cinq travées sur trois niveaux, flanquée de deux tourelles d’angles régi par la symétrie et l’axialité. Il se présente comme classique en référence à la grande architecture française, avec un esprit italianisant dans la modénature. D’étroites baies verticales rythment la façade alors que la ligne des balcons en fer forgé renforce son horizontalité. Un décor de staff, de moulures maniéristes, de cartouches à enroulement, de consoles baroques, de festons de fruits et d’agrafes à feuilles d’acanthes confèrent à l’édifice une discrète élégance.«
Nathalie Bertrand : L’École d’une nouvelle géographie : le style Côte d’Azur
Tamaris, station climatique
1887 et 1889 Carnet Laugier
Réclames
Vues prises du Grand Hôtel
Les stations d’hiver de la Méditerranée par Paul Joanne
1925 dans « Le chasseur français » :
« Tamaris possède un grand hôtel ouvert toute l’année où l’on trouve le confort le plus moderne.
L’hôtel, situé au milieu d’un magnifique parc et en bordure de la route qui longe la mer, possède 100 chambres et dispose d’une terrasse très vaste de laquelle on a une fort belle vue.
Les prix sont de 30 à 60 fr. par jour, vin non compris, pendant la saison d’hiver, et de 28 à 50 fr. par jour pendant la saison d’été. Il existe, en outre, a Tamaris, une centaine de villas meublées avec jardin et de nombreuses villas non meublées. Les prix en sont divers; ils varient de 300 à 1500 fr. par mois pour les villas meublées et de 200 à 1000 fr. par mois pour les villas non meublées. Dépendant du Grand Hôtel et y attenant, casino très coquet comprenant salles de jeux, salle de concert et restaurant. Dans l’avenue Thierry, jeu de tennis.
Tamaris possède eau, gaz, électricité, épicerie, boucherie, boulangerie, bureau de tabac, bureau de poste, télégraphe et téléphone.
Garage au Grand hôtel, médecins et pharmaciens à La Seyne. Pour tous renseignements concernant la station s’adresser au Syndicat d intérêt local, avenue Thierry, à Tamaris ».
P. HENRY, Officier d’administration principal du Génie. LE CHASSEUR FRANÇAIS février 1925
Le diaporama :
L’imposante villa « Les Palmiers » lui sera annexée pour loger le personnel :
La villa des Palmiers à Tamaris
http://www.laseyneen1900.fr/2020/08/08/la-villa-des-palmiers-a-tamaris/*
Sources
CPA
Photos coll. privée
Les Stations D’hiver De La Méditerranée Par Paul Joanne
« Le chasseur français » Février 1925
Nathalie Bertrand : L’École d’une nouvelle géographie : le style Côte d’Azur
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