La rue Nicolas Chapuis ex rue de la Peste, porte le nom de l’une des 500 victimes de la dernière grande épidémie de Choléra de 1865.
Dans le quartier de l’actuelle rue qui porte son nom (Nicolas ChapuIS) vivait une population d’ouvriers immigrés principalement italiens. C’est là qu’en 1865, le dernier choléra s’y déclenche faisant plus de 500 morts en trois mois.
Nicolas Chapuy y laissa la vie…
1865
On est quatre ans après le séjour de trois mois de George Sand à Tamaris, et
quinze ans avant que Michel Pacha ne crée la station estivale et hivernale de Tamaris .
La Seyne a déjà connu deux épidémies de choléra, en 1835 et en 1845. Il y en aura une quatrième en 1884. Celle de 1865 fut la plus dévastatrice.
La ville compte alors 13 000 habitants dont 4 000 ouvriers qui travaillent aux chantiers. 500 morts (les 4/5 des personnes atteintes) sur une période de 4 mois, d’Août à Novembre.
Nicolas Bernard CHAPUY est rentier, écrivain, (né le 20-08-1826 mort le 21-09-1865), fils de
Jean-François Chapuy boucher 18 rue du Marché à La Seyne qui eut de sa femme Françoise Durbec (née à Marseille dans une famille de bouchers) huit enfants dont le septième, Nicolas Bernard Chapuy (1826-1865).
Celui-ci se distingua (avec Esprit Martel et François Durand) par son dévouement pendant la terrible épidémie de choléra de 1865. Adjoint au maire de La Seyne pendant seulement quelques jours : à peine élu 2e adjoint le 5 septembre, il fut nommé à la commission hygiène le 8 septembre et mourut du choléra le 21 septembre 1865 à l’âge de 49 ans.
L’Epidémie cholérique :
laseyneen1900.fr/2020/07/30/lepidemie-de-cholera-de-1865-et-nicolas-chapuy/*
Beaucoup de protagonistes de cet événement ont laissé le souvenir de leur dévouement, de leur courage et de leur charité (comme le rappelle l’inscription sur l’obélisque dressé en 1866 sur la place Bourradet qui fut transféré plus tard au cimetière de la ville), et ont donné leur nom à certaines de nos rues :
Cyrus Hugues l’Apoticari* qui a tenu sa pharmacie ouverte et distribué gratuitement les médicaments.
Le Dr Etienne Prat*, ex-chirurgien de la Marine, médecin à La Seyne, conseiller municipal, attaché à l’ambulance des Cavaillons. (Thèse de 1866 : La Seyne & son épidémie cholérique en 1865)
Esprit Martel maire
François Durand 1er adjoint
Nicolas Chapuy 2ème adjoint
Le Dr Clément Daniel* (les docteurs Combal, Clément et Prosper Daniel* attachés à l’Hospice, Martinenq ancien chirurgien de la Marine, Burcq et Mourgues « spécialiste distingué venant de Lyon » Joseph Marie Rousset* boulanger, fidèle à son four. Augustin Daniel secrétaire de mairie, cousin du Le Dr Hyacinthe Combal*
« Le quartier de notre ville réputé le plus malsain était, en 1865, celui dit de la Lune, à cause d’un ruisseau découvert appelé le «Gros-Vallat» dont le lit était insuffisamment drainé aux époques de sécheresse;
audit Gros-Vallat s’ajoutait la présence de cloaques, un terrain marécageux proche de la mer, le manque d’écoulement et d’évacuation des eaux. Il y avait aussi à « La Lune » de nombreux immeubles surpeuplés et tenus par des logeurs. »
(HISTOIRE DE LA SEYNE XLIV Louis Baudoin)
Cérémonie religieuse à la mémoire de Nicolas Chapuy,
« tombé sur la brêche au plus fort de l’épidémie »…
Extrait de « La Seyne : son épidémie cholérique en 1865 » du Dr Etienne Prat, ex-chirurgien de la Marine, médecin à La Seyne, conseiller municipal.
« La Seyne, par sa position exceptionnelle, la facilité des communications, a réuni dans ses murs de nombreux étrangers. Ses habitants forment deux types bien caractérisés.
1° La population indigène. Vifs, hospitaliers, naturellement compatissants et généreux, les Seynois aiment surtout à braver l’Océan et ses tempêtes, et quand ils ont servi la France aux rivages étrangers, ils rentrent, au sein de la famille, où leur vie s’écoule tranquille et paisible sous la charme des souvenirs d’un autre âge.
2° L’autre partie de la population, issue d’une haute origine, et toute fière de ses grandes destinées, est loin d’avoir des habitudes à la hauteur de ses prétentions. Mais qu’on ne s’attende pas à nous voir lever ce voile qui révèlerait tant de misères ! Qu’on ne nous demande pas de tracer le tableau de ce qui se passe dans ces réduits sans lumière où s’abritent pêle-mêle, hommes, femmes, enfants, vieillards ! Ces détails humiliants nous feraient peut-être regretter une hospitalité que nous accordons avec tant de générosité et de bienveillance. »
Les liens sur les protagonistes de 1865
http://www.laseyneen1900.fr/2020/07/31/cyrus-hugues/*
http://www.laseyneen1900.fr/2021/06/15/clement-daniel-1810-1891-2/*
http://www.laseyneen1900.fr/2021/06/12/prosper-daniel-1839-1908/*
http://www.laseyneen1900.fr/2021/06/07/hyacinthe-combal-1808-1880/*
http://www.laseyneen1900.fr/2020/11/09/etienne-prat/*
http://www.laseyneen1900.fr/2020/08/27/joseph-marie-rousset/*
laseyneen1900.fr/2020/07/30/lepidemie-de-cholera-de-1865-et-nicolas-chapuy/*
Joseph Esprit Martel (1812 – 1872) Maire de La Seyne (1865-1866), Capitaine de frégate en retraite, Chevalier de la Légion d’Honneur, se distingua lui aussi par son dévouement pendant la terrible épidémie de choléra de 1865.
« Rentier, adjoint au maire de La Seyne pendant seulement quelques jours, du 5 au 21 septembre 1865. Il était le 7e d’une famille de 8 enfants, fils de Jean François Charles Chapuy, boucher, et de Françoise Durbec, née à Marseille, d’une famille de bouchers. Il se distingua (avec Esprit Martel et François Durand) par son dévouement pendant la terrible épidémie de choléra de 1865. Dans le quartier de l’actuelle rue qui porte son nom vivait une population d’ouvriers immigrés principalement italiens. C’est là qu’en 1865, le dernier choléra s’y déclenche faisant plus de 500 morts en trois mois. Nicolas Chapuy y laissa la vie : à peine élu 2e adjoint le 5 septembre, il fut nommé à la commission hygiène le 8 septembre et mourut du choléra le 21 septembre 1865. Il ne s’était pas marié et ne laissa pas d’enfants. »
Sources :
• AUTRAN Marius. 1990. En passant par les rues de ma ville natale. Images de la vie seynoise d’antan, tome III, pp. 461-514. •
AUTRAN Marius. 2002. Origine des quartiers et lieux-dits seynois. Images de la vie seynoise d’antan, tome VIII, pp. 105-137. •
AUTRAN Marius. Vieilles pierres seynoises : marius. autran.pagesperso-orange.fr/oeuvres/tome2/vieilles_pierres.html •
BAUDOIN Louis. 1965. Histoire générale de La Seyne sur Mer et de son port, depuis les origines jusqu’à la fin du XIXe siècle, 914p. •
MERLE Toussaint. 1966. Souvenirs d’un petit Seynois.
Conférence à la Société des Amis de La Seyne Ancienne et Moderne à propos de certaines rues seynoises. : http://www.rene-merle.com/article.php3? id_article=555] •
RIBOT Henri (avec la collaboration d’Antoine PERETTI). 2009. Les noms de lieux de l’Ouest Varois – Dictionnaire toponymique et historique. Cahier du Patrimoine Ouest Varois N° 12. Editions du Foyer Pierre Singal et Centre Archéologique du Var. • Services Techniques de La Seyne-sur-Mer. Tableau de classement des voies communales, mise à jour de février 1984,21p. La Seyne – Informations – Histoire : http://cyril.castelbou.free.fr/la_seyne/noms_rues.html
Histoire de La Seyne : http://www.la/– seyne.fr Les Amis de La Seyne Ancienne et Moderne (Le filet du pêcheur)
Ollioules & ses ramifications varoises : http://eaton.m.free.fr/
Armada de Chile : http://revistamarina.cl/
Chaîne pétitoire personnelle.
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