Le seynois Lange Pelegrin du quai du port quant à lui, devint directeur du Casino des Sablettes, du Grand Hôtel des Sablettes, du Grand Hôtel des Palmiers à Tamaris, du Casino de Toulon (qui accueillait Félix Mayol et Raimu), du Casino de Tamaris avec le monopole de toutes les salles de jeu de la ville, ainsi que de l’Opéra de toulon en 1905…par l’entremise, non pas de la tante Artémise, mais plutôt de celle de Michel Pacha !
Lange Pelegrin en 1881 est « restaurateur ». Son père Alexandre François Antoine (1819-1873) tenait le Café de la Méditerranée et l’Hôtel de la Méditerranée (ex café Napoléon sous le second Empire) situé avenue du port, plus tard géré par Emile Jardel (1906), « rue de l’Hôtel de ville et quai du port » (Quai Saturnin Fabre).
La mère de Lange Pelegrin, Aglaë Gros, est la soeur de Paulin Gros* le fabricant d’ huiles du moulin de la rue séminaire, actuelle rue Etienne Prat.
Le père de Lange, Alexandre François Antoine, sera témoin au mariage de Paulin son beau-frère. Lange est donc cousin de Jean baptiste Gros et de Marie Alexandrine l’épouse d’Alexandre Valentin*. D’ailleurs Marcel P. et son frère seront à la table des mariés…
Lange a deux frères : Jean Baptiste, négociant en vins à la Seyne, et Marcel, caissier à Marseille.
-1884 : Michel Pacha* fait l’acquisition de terrains sur l’isthme des Sablettes. Lange Pellegrin et Michel Pacha mûrissent ensemble un projet de station balnéaire aux Sablettes, avec un Grand Hôtel* et un Casino* pour créer une « station de bains de mer » et compléter sa station hivernale de Tamaris.
-1884 : L’essor de la station touristique des Sablettes s’accompagne de la création d’une route empierrée de La Seyne aux Sablettes. La maison Pelegrin* propose alors un service d’omnibus allant de la gare vers Les Sablettes et Tamaris. (À partir de 1904, les entrepreneurs de voitures hippomobiles comme MM. David et Pellegrin auront à subir la concurrence de la Compagnie Générale des tramways qui reliera Toulon aux Sablettes).
-1887 : Edification du casino des Sablettes* : c’est finalement dans la nouvelle station « Sablettes-les-Bains » que le premier casino va fonctionner à partir de 1887. Lange Pelegrin devient le Directeur du Casino des Sablettes.
-1888 : Dès l’année suivante, le Grand Hôtel des Sablettes* est construit à quelques mètres du rivage. Lange Pelegrin en est le directeur.
Affiches publicitaires
-1888 : « Monsieur Lange Pellegrin, qui a fait ses preuves à Sablettes-les-bains, vient d’être chargé de la direction de cette station d’hiver »: à compter du 1er octobre 1888, il prend la tête du Grand hôtel des palmiers* à Tamaris.
-1890 : La gare de La Seyne est rebaptisée « gare de La Seyne-Tamaris » sur sollicitation de Michel Pacha auprès du maire Saturnin Fabre (1887) .
-1892 : Avec son fils Alexandre (Marcel Alexandre l’avocat) Lange Pelegrin est directeur du casino de Toulon sur le bd de Strasbourg, une salle de spectacles uniquement, qui fonctionnera de 1853 à 1966. Albert Baptistin Louis son autre fils en est le secrétaire général. Des artistes régionaux et nationaux s’y produiront dont Raimu et Félix Mayol qui fera danser son public sur la matchich, y chantera les fameux « Viens poupoule » et « la cabane bambou »…
-1895 Lange Pellegrin a le monopole de toutes les salles de jeux de la ville.
-1902 : A Tamaris, il y aura un premier casino provisoire seulement en 1902, le casino définitif n’entrant en service qu’en 1904.
Le Casino de Tamaris
Lange est aussi directeur de l’Opéra de Toulon en 1905.
Après le décès de Michel Pacha en 1907, la station de tamaris continuera de fonctionner mais viendra la guerre de 14/18, le casino ne réouvrira ses portes qu’en 1920. La mode des bains de mer, du canotage, de la voile entrainera l’essor de la station balnéaire des Sablettes et Tamaris ne deviendra plus qu’un lieu de villégiature…
Lange Pelegrin décédera le 13 novembre 1924, à l’âge de 70 ans.
« En 1936, la politique des congés payés amena une clientèle plus populaire qui ne fréquentait pas spécialement les casinos. La deuxième guerre mondiale porta un coup fatal à la station de Tamaris. Les bombardements américains du 29 avril 1944 endommagèrent la plupart des constructions, le château et surtout le casino, de manière irréparable ».
« En novembre 1943, tous les édifices pouvant gêner les visées de tirs furent rasés : le magnifique casino et son grand hall disparurent, de même que la plupart des villas du quartier, l’école et tous les grands arbres du parc. Seul subsista le Golf Hôtel que les Allemands utilisaient comme quartier général. » (jcautran.free.fr/archives familiales/activites)
…et en 44 tout le quartier du port et de la rue Hoche s’écroulera sous les bombardements, y compris la mairie, certains immeubles du quai dont ceux de l’Hôtel et du café de la Méditerranée, ainsi que les bureaux de l’entreprise de voitures Pelegrin….
Sources
Seynoise.free.fr/seyne_ancienne_et_moderne/filet_du_pecheur/1982/5
Geneanet
Livres-cinema.info/livre/7269/raimu-un-grand-enfant-de-genie
Sablettes Journal : Au jardin des Hespérides
chasse-maree.com/michel-pacha-les-feux-du-levant
seynoise.free.fr/seyne_ancienne_et_moderne/filet_du_pecheur/2015/137
Le Diable rouge (Toulon) – 1904/08/06 (Année 4, N°146)-1904/08/13
http://jcautran.free.fr/oeuvres/tome1/du_bourriquet_au_sitcat.html
jcautran.free.fr/archives_familiales/activites_depuis_2004/2015_conference_casinos/conference_histoire_des_casinos
Indicateur du Var : annuaire du département : commercial, industriel, etc.1922
Histoire générale de La Seyne sur mer Louis Baudoin
Marius Michel Pacha Le bâtisseur de Jean-Pierre Renau
Manuscrit Honoré Besson
Le fil d’Ariane
Aparté sur la biographie romancée de Michel Pacha par JP Renau dans « Marius Michel Pacha Le bâtisseur » (dont je salue et j’apprécie à sa juste valeur l’énorme travail de recherches) : Malheureusement lui aussi a plongé « dans l’eau glacée du mois de mai en Algérie » avec Marius l’intrépide moussaillon, ce qui est très vraisemblablement une fanfaronnade du Pacha* devant sa domesticité (voir Sacré marius !*), allègrement relayée par Yves Stalloni dans « L‘homme des phares« , et deuxièmement le piège était grand d’apparenter Lange Pelegrin avec les Pelegrin de la rue Hoche et il y est tombé aussi, faillant de m’y entrainer…De même dans la série ‘On ne prête qu’aux riches », Germain Loro décédé le 17 mai 1905 ne fut pas pour grand-chose dans la fondation du Club Nautique Seynois le 8 août 1905 (son fils Henri par contre y était vice-président en 1906), et George Sand séjournant à Tamaris en 1860 ne put faire les louanges de la station balnéaire créée par Michel Pacha 20 ans plus tard, etc, etc…
*http://www.laseyneen1900.fr/2020/07/30/sacre-marius-suite-et-fin/*
bonjour,
je suis étonnée que la baie de tamaris arrive si près de l’hôtel !!!!!
Les vagues submersives étaient une réelle menace pour les communications terrestres avec St Mandrier, avant que cette langue de terre ne soit artificiellement consolidée…
Cordialement.
Merci pour toutes ces informations.
Si vois aviez des photos de ces différentes personnes , ce serait formidable.
Carine Marcé
Petite fille de Félicie Gros , arrière petite fille de Jean Baptiste Gros .
Bonjour,
Connaissez-vous cette page ?
http://www.laseyneen1900.fr/2020/07/29/le-moulin-de-paulin-gros/
Bien sûr ces photos ne peuvent venir que de vos archives familiales..
Peut-être en avez-vous d’autres ?
Cordialement.
A mon tour de vous remercier pour votre réponse. Bien sûr que d’autres photos de famille seraient les bienvenues. Il est possible effectivement que tous les documents dont je dispose n’aient pas encore eu leur moment de gloire…
Je suis assez satisfait d’avoir pu en grande partie compléter ce plan de table du mariage de Marie votre arrière grande tante et Alexandre en y identifiant deux nouveaux convives, les frères Pelegrin, dont je n’imaginais pas qu’il puisse y avoir un quelconque lien de parenté avec les Gros ! Ce fut une agréable surprise et un réel plaisir que d’avoir pu croiser les deux arbres généalogiques !
Cordialement.