Un seynois enterré à Florence …
La basilique Santa Croce à Florence en Toscane est le Panthéon des gloires italiennes. Elle renferme de magnifiques tombeaux comme ceux de Michel Ange, Dante (son cénotaphe), Machiavel, Galilée, Rossini, etc…
« Santa Croce à Florence recèle de très nombreuses sépultures. Dés sa construction, les grands artistes, les scientifiques, les riches familles choisirent cette église pour dernière demeure…
De toute l’Italie les demandes affluèrent pour reposer dans les allées de l’église, jusqu’à ce qu’on compte 15000 dépouilles enterrées, qui pour certaines étaient entièrement étrangères à Florence ou même à la Toscane. Dans les années 60, on déplaça certaines tombes de l’allée vers le cloître ».(Toscane1.com)
C’est là qu’on peut voir la stèle murale de Louis Joseph Rebuffa, Capitaine au long cours, né le 6 juillet 1766 à La Seyne, département du Var, et mort à Florence le 18 septembre 1842.
Aux archives communales (Mme Tillé / JL Curet), on retrouve ses ascendants, François R. Son père, navigant et absent à sa naissance, et sa mère Marie née Giraud.
Sur Généanet on comprend qu’il fit souche en Corse (on le qualifie de négociant domicilié à Bastia) où il se maria avec Pauline Marie Cagnano.
Fin 1792 le capitaine Rebuffa, en affaire à Livourne avec des nobles français, fait sûrement partie de ces émigrés bannis de la République et menacés de mort en cas de retour, a fortiori début 93, à la décapitation de Louis XVI…
Beaucoup plus tard, sur des documents commerciaux de 1819 on le retrouve, toujours capitaine, embarquant à Marseille des marchandises sur La Marianne à destination de Tanger. (Documents du Consulat de France à Alger)
Le 2 juillet 1822, à tout juste 56 ans, le capitaine Louis Joseph Rebuffa « de Bastia » commandant un gros brick, le Pierre, essuie un ouragan terrible dans l’océan indien dont il réchappe « miraculeusement ».
Un ex-voto en témoigne, visible à Notre-Dame-de-la-Garde à Marseille…(Les portraits de navires dans les ex-voto marins peints de Notre-Dame de la Garde à Marseille)
En 1831 on retrouve le sieur Rebuffa armateur en procès contre son capitaine à propos d’un non paiement de salaire d’un transport Marseille Saint-Domingue sur le Brick le Pierre. (Journal de jurisprudence commerciale et maritime de l’Imprimerie de la veuve Brebion, 1831).
On perd ensuite sa trace jusqu’à son décès en 1842 à Florence à l’âge de 76 ans …
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