Six-Fours :

-1722 : Déjà répertoriés à La Seyne en 1722 comme fabricants tuiliers par leur association avec la famille Gueit (Guès) à la Coudoulière , les Coupiny y exerceront parallèlement leur activité. Les enfants de Michel Coupiny*, qui possédait à la Seyne une fabrique de tuiles à côté du moulin à huile

(dont M. Paulin Gros* se rendra propriétaire ultérieurement), vinrent s’établir à Six-Fours à commencer par Pierre Coupiny, né à la Seyne le 28 avril 1759,  ainsi que son frère cadet André Jean, né le 5 mars 1762 à la Seyne, marié, 9 enfants, aussi tuilier à la Coudoulière. Au XIXème siècle trois familles de tuiliers sont représentées à Six-Fours : Coupiny ( Louis-Michel le « teullier » et André), Martinenq et Meille.

Toussaint Coupiny y possède une fabrique artisanale jusqu’en 1900, date à laquelle s’installe la SA des tuileries Romain Boyer qui absorbera les petites tuileries du site, aura une production perannuelle et une expansion internationale pendant un demi siècle jusqu’à péricliter lentement et fermer en 1967. La maison du Cygne (l’emblème de la marque) réservée au directeur de l’usine, témoigne encore de cette réussite industrielle du passé.

-1896 : Recensement à la Coudoulière :

Martinencq Reine propriétaire 64 ans, son fils Coupiny Toussaint 34 ans tuilier, sa fille aînée  Coupiny Héloïse 39 ans, et sa fille cadette Virginie C.

*Michel Coupiny : mariage 1746 avec Thérèse Roubin. Lui même est le fils de Jean Coupini et de Claire Gueit (à l’époque de leur mariage 1722 à Six-Fours, il est dit qu’ils se sont installé à La Seyne 10 ans auparavant soit vers 1712). Les parents de Jean Coupiny Marc et Anne Brun qui se sont mariés à Ayguines en 1685 sont de Moustiers.

Mariage d’André C. fils de Michel C. en 1788 à Six-Fours
CAUVIN Edouard-Louis (1816-1900), Les Tuileries de la Coudoulière.
La maison du Cygne à Six-Fours


Au XXème siècle

La Seyne :

-1836 : Claire Coupini 38 ans mariée à François Bence tuilier de 41 ans quatre enfants Bence.

Victoire Pourchier 29 ans veuve Coupini 29 ans et sa fille Marie coupini 2 ans.

Catherine Pignatel Veuve Coupini 64 ans, son fils Lange Pantaléon Coupini tuilier de 29 ans et ses trois enfants Théodorine Etienne et Antoinette.

Marie-Rose Coupini 42 ans épouse de Pierre Pénon (maitre en cabotage)

-1841 : Rue de l’hôpital, au bout de la rue (n°197 à 201) vivent Louis Lazare Coupiny fabricant tuilier, Rose Christin sa femme et leurs trois enfants, Joseph Etienne ouvrier tuilier, Magdeleine Fortunée et Marie Magdeleine leurs deux filles. (p105)

-1845 : Sont recensées 28 fabriques de tuiles à La Seyne et 2 de poteries (« renseignements statistiques sur l’industrie », archives départementales), qui emploient 102 hommes et, fait exceptionnel, 33 femmes.

-1846 : Rue de l’Hôpital au dernier n°(le 32) Henri Christin tuilier de 30 ans, sa femme Magdeleine Coupini 23 ans et leur fille Rose 2 ans.

-1846 : Rue St Esprit Coupini Joseph 49 ans tuilier, sa femme Marie née Aubert 47 ans et leurs enfants Augustine 12 ans et Jules 9 ans (au n°1)

-1846 : Place séminaire (5 n°) au 5 Lange Pantaléon Coupiny fabricant tuilier Louise sa femme, Jules aimé et Marcelin leurs enfants, et Théodorine C et Frédéric C enfants d’un premier lit. (p121)

-1851 : Rue St Esprit au n°1 Marie Aubert Veuve Coupini fabricant de briques, Laurent marin et Augustine et Jules qui vivent du travail de leur mère. Au n°2 vit Rose Magdeleine Christin 49 ans (veuve de Louis Lazare Coupini) fabricante de tuiles et de briques et sa fille Magdeleine C 28 ans veuve Christin (avec sa fille Rose de 7 ans) qui vit des revenus de sa mère, ainsi que Marie Magdeleine 16 ans tante de la sus dite qui vit aussi des revenus de la mère.

-1851 : Place séminaire au n°6 Lange Pantaléon Coupiny fabricant tuilier et propriétaire de 43 ans vit avec sa femme Louise 35 ans et leurs trois enfants Jules, Aimée et Marcelin.

-1856 : Rue de l’Hôpital (au 45/61 ) Louis Mouriès 36 ans voiturier, Magdeleine Coupiny 33 ans sa femme veuve Crastin, Marie Louise Crastin 12 ans fille de Coupiny, et Marie Louise Mouriès leur fille de 8 jours.

-1856 : Place séminaire au n°10 Lange Coupiny tuilier 49 ans, sa femme Louise et leurs enfants Jules, Aimée et Manuel (16,14 et 10 ans). (p101)

-1861 : Rue de l’Hôpital, au dernier n° de la rue (alors le 54) c’est Louis Mouriès fabricant tuilier de 39 ans qui exploite la tuilerie. Sa femme Magdeleine née Coupiny 39 ans y est également recensée ainsi que Rose Christin 17 ans, fille de Magdeleine et Marie Mouriès, fille de Louis âgée de 5 ans. (P55)

(Une famille Christin vit 1 rue séminaire sans lien direct retrouvé, un Christin Pierre Séverin 39 ans patron pêcheur vit au 8 avec sa femme et leurs quatre enfants) (p116)

-1861 : Rue St Esprit (15 habitations) vit une veuve Coupiny Marie née Aubert 63 ans au n°1, ses deux fils Laurent 30 ans au n°2 et Jules 24 ans au n°3, tuiliers tous les deux et leur famille.

-1861 : Place séminaire ( 7 habitations) au n°6 vivent Lange C. fabricant de briques, sa femme et leurs trois enfants (Jules C. Aimée C. Et Marcelin C. ) (p117)

-1861 : Rue du Marché on trouve une Coupiny Marie couturière veuve Tassy de 44 ans et sa fille Marie de 21 ans (p86)

-1866 : Place séminaire Lange Coupini fabricant tuilier 58 ans avec Louise Berraud sa femme et leur fils Marcellin de 21 ans, Héraud Joseph 64 ans boulanger avec sa femme Augustine Ami 50 ans et leur fils Louis 14 ans, Ferry Joseph 56 ans propriétaire, et Joséphine Ami 78 ans mère de la précédente.(p128)

-1866 : Jules Coupiny fabricant tuilier de 29 ans, sa femme Philomène du même âge, Marie l’ainée et Virginie 18 mois leurs deux filles, sont au n°1 de la rue St Esprit, rue dans laquelle vivent 19 familles dont les Mouriès au n°7 (/8 habit.), Louis 46 ans fabricant tuilier, Fortunée sa femme de 43 ans et leurs deux filles Rose 22 ans et Marie 10 ans. (p 38 et 41)

-1870 : Lange Pantaléon Coupiny fait l’acquisition d’une maison rue st esprit n°s 37-39, d’une maison place séminaire (ainsi que de deux maisons rue Nicolas Chapuy aux n°s 22 et 32).

-1872 : Rue de l’Hôpital au 55 vivent Alexandrine Coupini veuve Pellen 37 ans et ses trois enfants ainsi que sa mère 66 ans Victoire Pourchier veuve Coupini. (Au 61 Pierre Brest et sa femme Rose née Christin)

-1872 : Rue St Esprit au n°20 Jules Coupini tuilier sa femme Philomène, leurs trois enfants et la mère de Jules, Marie Aubert veuve Coupini. (Au 29 Ravel Alexis maitre tuilier et sa famille) (p71)

-1872 : Place séminaire (6 habitations) on trouve au n°12 Ange Coupini tuilier de 64 ans avec Louise Berraud sa femme de 56 ans et Marcellin le fils tuilier de 26 ans. Au n°10 habitent entre autres Cécile Coupini veuve Bonnaud 64 ans et Angéline Bonnaud veuve Arnaud de 41 ans avec ses trois enfants.

-1876 : Rue de l’Hôpital au 42 vivent Marie Coupini veuve Pellen 42 ans, Marie et Marius ses enfants. Au 49 (le dernier n° de la rue) Louis Mouriès charretier 57 ans, Magdeleine Coupini épouse Mouriès 54 ans fabricant de tuiles, sa fille Marie de 20 ans.

-1876 : Rue St Esprit Marie Aubert veuve Coupini, 79 ans chef de ménage, son fils Jules Coupini 39 ans fabricant de moellons marié  à Philomène 39 ans et leurs trois enfants Marie, Andrette et Louis. (Au 10 toujours Alexis Ravel tuilier, sa femme, ses cinq filles, et son père). p70

-1876 : Rue séminaire Pas de tuilier dans cette rue. Une veuve Coupini Anne 72 ans sourde après sa naissance sans profession. (p69)

-1876 : Place séminaire Au 2 les Héraud avec la nièce Augustine Chauvet aveugle et Joseph Duferry 66 ans. Au 4 Lange Coupini tuilier de 69 ans, sa femme Louise 62 ans et Marcellin le fils de 32 ans sans profession. Au 6 Les Loro, le 7 étant le collège.

-1881 : Rue St Esprit  (8 habitations) Jules Coupin 44 ans tuilier, Philomène sa femme 44 ans aussi et leurs trois enfants, Marie couturière 23 ans, Andrette 17 ans et Louis 13 ans.

-1881 : Rue de l’hôpital Mourriès Louis 61 ans charretier Madeleine Coupini 55 ans son épouse et Marie sa fille de 29 ans tailleuse au 61. (p115)

-1881 : Place séminaire au 12 Coupiny Louise 66 ans veuve et son fils Lazare 36 ans tuilier. (p231)

-1881 : Rue séminaire Coupini Mélanie 57 ans femme de Fortuné Blanc charretier. (p232)

-1886 : Rue St Esprit Jules Coupiny 49 ans toujours tuilier avec Philomène son épouse 49 ans et leurs trois enfants Marie 28, Andrette 21 et Louis 18 ans.

-1890 : L’ancienne fabrique de briques devenue maison d’habitation est vendue par Aimée Marie Louise Coupini, fille de Lange Pantaléon décédé en 1879, épouse de Frédéric Charles Plumier fabricant de poteries à Saint Zacharie, à Marie Alexandrine Gros qui demeure alors 61 cours Louis Blanc.(parcelles 198 199 et 200 du cadastre Napoléonien, 729 m2, actuellement le bar-tabac en face de l’église des Maristes)

-1891 : Rue de l’hôpital au n°61 habitent Madeleine Mouriès 69 ans tuilière, Marie sa fille de 35 ans mère de Madeleine Brest 17 ans et de Marie Brest 11 ans. (p84/142)

-1896 : Rue Clément Daniel, ex rue de l’hôpital, au 61 le dernier n° de la rue, sont recensés Madeleine Coupiny veuve Mouriès fabricant, chef de famille, âgée maintenant de 73 ans, sa fille Marie Mouriès 39 ans et ses deux filles Madeleine et Marie Louise Brest, et leur père Etienne Brest 61 ans. (p297)

-1901 : Les familles Paule (Henri, tuilier chez Coupiny) au 28 bis et Ravel (Alexis, tuilier chez Meiffret et Coupiny) au 13 rue St Esprit, y sont recensés, ainsi que Meiffret Joseph, patron fabricant de tuiles lui aussi au 13. (p183).

Alexis Ravel né à La Seyne en 1836, marié en 1862 avec Elisabeth Pelegrin dont il eut 5 filles  Ils habitaient la maison (qui en 1901 faisait sans doute partie de la rue St Esprit), à l’emplacement de la menuiserie de M. Riva créée dans les années 1960. Alexis possédait un grand terrain sur lequel il implanta sa fabrique puis construisit une grande maison, au 9 esplanade Gutenberg dans les années 1880-90 dont ses 5 filles heritèrent puis par la suite la mère et ses cousins cousines de Jeanne S. Arrière petite fille d’Alexis qui fournit tous ces renseignements. 

Alexis avait du travailler auparavant chez Meiffret et Coupiny ; En 1901 Laurence une de ses filles était mariée avec Meiffret Joseph patron fabricant de tuiles, c’est elle qui reprit la fabrique après son décès.   les Ravel possédaient une carrière d’argile à la Donicarde qu’ils exploitaient.

-1906 : Au recensement 1906 : 7 bd du 4 sept Louis Coupiny tuilier né en 1861 ou 1868, sa femme Marie (1874) et leur fils François né en 1901. (p118)

-1907 : Dans la rue Saint-Esprit on a connaissance d’un entrepôt de vins de M. Coupiny…

22 janvier 1907 dans « Le petit Var »

-1914 : Louis Coupiny est recensé faire de la vigne (plan n°803) dans la rue St Esprit, ainsi qu’à Vigne longue (1911 1914) et Donicarde (1880 1906).

-1965 : Louis Baudoin écrit :

« Dans la rue de lpital … existait au numéro 32 une fabrique de tuiles et de briques dirigée par M. Coupiny et, plus tard, par M. Mouriès.

Presque en face de cette fabrique se dressaient les bâtiments, encore existants, du moulin à huile Gros qui fonctionnait encore il y a seulement une trentaine dannées  ;

ce moulin et ses dépendances bordaient trois artères dans ce quartier : les rues Séminaire, de lHôpital et du Saint-Esprit ».

Notes sur les gisements d’argile :

« L’ avenue de la Donicarde , vieux chemin de ce lieu-dit, se poursuit jusqu’au chemin du Col-d’Artaud d’une part, et se prolonge assez loin dans les campagnes, au sud-ouest, d’autre part; dans cette région étaient exploitées autrefois de vastes carrières d’argile pour le fonctionnement des nombreuses fabriques de tuiles, briques et poteries de la commune. »

Louis Baudoin

« L’hypothèse la plus sûre réside dans le fait qu’il exista non loin des lieux qui nous préoccupent, des exploitations d’argile rouge que nos ancêtres découvrirent à La Coudoulière, au quartier Cachou et aussi à l’Oïde.

Leur épaisseur fut telle qu’elle put alimenter pendant fort longtemps la population en tuiles, briques et poteries en tous genres.

La Coudoulière pouvait desservir l’ouest-varois.

L’exploitation de Cachou eut sans doute le moyen d’évacuer les objets confectionnés dans des fours non loin de la mer, par l’accès facile aux rivages de Fabrégas abrités des vents ».

« À notre connaissance, il n’existe aucune trace de ces fours vers Fabrégas, alors que ceux de La Coudoulière ont disparu depuis quelques années seulement. »

Marius Autran

Ailleurs, toujours chez Autran, il est aussi fait mention du massif de Sicié où les fabricants de tuiles venaient y chercher l’argile à la carrière des Gabrielles.

Ouvriers tuiliers (Ici aux Tuileries Romain Boyer La Coudoulière)

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