Son histoire est liée à celle des Pères Maristes. Sa construction fait suite à l’implantation de ces Pères à la Seyne sur Mer en attente de leur départ en mission en Océanie. Ils ont profité de ce temps d’attente pour créer un établissement d’enseignement catholique : En 1852 ils achètent 25000 francs l’ancien couvent des capucins. Le 29 octobre 1862 la première pierre de la chapelle Ste Marie des Maristes de La Seyne est posée…La bénédiction est donnée le 5 novembre 1863.
Antérieurement la chapelle Ste Anne du couvent des Capucins* se trouvait à environ 25 m à l’est de la chapelle actuelle, mesurait 23 m, orientée au sud. Elle avait été bénite le 16 juin 1630. Une autre petite chapelle lui était mitoyenne, donnant sur la rue dans l’angle N.O. Elle était réservée aux soeurs du tiers ordre des Capucins (les « Mères des Capucins »). Elle servit d’infirmerie lors de l’épidémie de peste de 1720/21 (les 14 Capucins en étaient morts).
Une continuité fut assurée au couvent jusqu’à l’expulsion le 30 avril 1792 des 21 Capucins qui s’y étaient réfugiés. Le couvent fut revendu comme bien national en 1793, racheté par une association de 48 seynois qui le revendra aux curés de La Seyne, Ollioules et Ste Marie de Toulon qui eux, le donnèrent au diocèse d’Aix (l’évêché de Fréjus n’englobera tout le Var qu’en 1817)…En 1838 l’ancien couvent est transformé en maison de retraite pour vieux ecclésiastiques. (Les monuments religieux de L’ouest-toulonnais 2002)
Depuis la démolition (juillet 2020) du mur d’enceinte, qui était là depuis 1849, les Seynois ont redécouvert le patrimoine architectural de l’institution, notamment sa chapelle.
La chapelle de l’établissement, en pierre de taille est de style néogothique. Elle fut construite de 1862 à 1863 selon les plans de l’architecte Barbier. Elle contient des orgues remarquables et des stalles surmontées de plaquages en bois sur les murs. Elle peut accueillir plus de 500 personnes.
fondation-patrimoine.org
La porte principale, en façade nord, est encadrée de colonnettes encastrées supportant un tympan de forme ogivale et une triple voussure surmontée d’un pignon ayant une statue de la Vierge couronnée. Une rosace, surmontée d’un oculus éclaire cette même façade. Une rangée de fausses ouvertures trilobées surmonte le pignon. D’autres encadrent la rosace. Des pinacles sont disposés aux angles et sommés d’une croix tréflée de pierre. Une petite porte secondaire se trouve sur le côté nord.
Les dimensions de la chapelle sont de 35 m en longueur, 11 m en largeur, 17,30 au transept. Le clocher octogonal est situé sur le côté est du chevet et terminé par une terrasse à balustrade percée de quatre-feuilles.
La cloche est de 1818 : Hauteur 0,47 m ; Diamètre 0,45 m.
L’intérieur est constitué d’une grande nef à quatre travées de style néo-gothique à croisées d’ogive. Le chœur à abside pentagonale orientée au Sud, est entouré d’une galerie et surmonté de fenêtres géminées à vitraux. Deux chapelles latérales sont placées au niveau du transept. La nef est éclairée par de nombreuses fenêtres hautes, ogivales, surmontant de fausses ogives établies entre les piliers. Entre les avancées de ces piliers sont disposées des stalles. Une tribune avec orgue est placée au-dessus de la porte principale.
Nb : Cette très grande chapelle est dédiée à la Vierge sous le nom de Sainte-Marie et sa fête est le 8 décembre, jour de l’Immaculée Conception.
Vues intérieur chapelle
Aparté : Dans la nuit du 6 au 7 décembre 1851, après le coup d’état du 2 décembre 1851 de Napoléon III, des manifestants s’introduisent dans le collège des Maristes pour le saccager. Le Père Supérieur Pierre-Julien Eymard (qui sera béatifié en 1925 puis canonisé en 1962) fait lever tous les internes et organise aussitôt une procession chantée avec flambeaux dans l’enceinte du collège. Médusés, les émeutiers se retirent sans toucher au collège…(Nb : la réalité diffère un tant soit peu de la légende, voir infra)
(Gérard Delattre et Pierre Saliceti 2002, Louis Baudoin 1965, Henri Ribot éphémérides)
Le diaporama :
Sources
Chemin de la mémoire, centre historique La Seyne sur mer.
https://www.fondation-patrimoine.org/les-projets/chapelle-de-l-institution-sainte-marie-seyne-sur-mer,
Henri Ribot éphémérides.
Gérard Delattre et Pierre Saliceti 2002 : Les monuments religieux de L’ouest-toulonnais
Louis Baudoin 1965 : Histoire Générale de La Seyne sur Mer
Je suis née à la Seyne et je serai trés intéréssée par vos articles me permettant de me replonger dans mon enfance .J’aimerai beaucoup que vous me rajoutiez à votre liste de difusion. Mrci d’avance
Bonjour, merci d’apprécier… Très facile : Quand vous accédez à un article je pense qu’une fenêtre doit s’ouvrir : « Abonnez-vous », il n’y a qu’à cliquer et vous serez automatiquement ajoutée à la liste de diffusion. Vous recevrez par mail une infolettre par semaine, plutôt en fin de semaine. Je vous envoie celle de cette semaine en perso cette fois-ci. Bien sûr si vous avez quelque chose à partager, une photo, un document, une anecdote, etc, de cette période du début du XXème siècle, n’hésitez pas à me le faire savoir, peut-être cela débouchera sur un nouvel article comme par exemple l’autoportrait d’un peintre de Mar Vivo mort assassiné qu’un particulier possède chez lui et qu’il vient de me montrer…(Nb une page, en fait deux, existe sur Fb, qui porte le même nom). Cordialement.